1. Tout d'abord, les personnages


    Datte: 06/11/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral fsodo, Auteur: Eric, Source: Revebebe

    Tremblement de cœur.
    
    Il tire les rideaux de la fenêtre pour laisser entrer la lumière.
    
    — Mmm… Il fait un temps splendide. Allez, debout bonhomme !
    
    Son fils reprend la couette dans ses mains pour se cacher le visage. Le soleil tape déjà fort ce matin et la lumière est aveuglante.
    
    — Mais papa !! Arrête !
    — Allez, allez … tu vas louper ton train, si tu ne te lèves pas et ta mère va encore me passer un savon !
    — Pfff… T’exagères, elle n’est quand même pas tyrannique à ce point.
    — Non, tu as raison, pas à ce point, mais quand même ! Tu dois vraiment te lever. C’est un jour de départ en congés scolaires et il y aura du monde à la gare.
    — Dis plutôt que c’est pour mieux te débarrasser de moi !
    
    Jean regarda son fils, le visage fermé. C’était le genre de phrase assassine qui le mettait franchement dans un état de déprime avancé. Son fils Arthur le sait très bien et il lui arrive parfois d’en jouer un peu, les ados n’étant pas toujours des enfants de cœur. Pourtant, ce matin là, Arthur n’a pas fait exprès et ne voulait pas blesser son père.
    
    — Je plaisante Papa ! Excuse-moi.
    
    Jean reprit un peu de couleur. Il voyait bien que son fils était désolé et se força à passer l’éponge.
    
    — T’en fais pas, c’est oublié.
    
    Jean sortit de la chambre en lui disant que le petit-déjeuner était servi et que sa valise était déjà prête.
    
    — Mais t’as fait ça quand ?
    — Ben, hier soir, pendant que tu discutais dehors avec Nadège. J’espère d’ailleurs que vous n’avez fait que ...
    ... discuter ?
    — Papa !!! Arrête !!
    
    Jean avait marqué un point. Il descendit les escaliers de la mezzanine, le sourire aux lèvres. N’empêche, il devait vraiment faire attention aux intentions de son fils envers cette jeune fille. Aussi jolie soit-elle, elle n’avait que treize ans et son fils n’en avait pas beaucoup plus. En se disant cela, il réalisa alors que lui-même venait de fêter ses trente-neuf printemps. Et pan ! Encore un coup dur pour le moral, d’autant que les cheveux blancs commençaient sérieusement à faire leur apparition sur ses tempes. Ceci étant, il paraît que cela ajoute à son charme. C’est en tout cas ce que Margaux lui avait dit un soir, alors qu’ils rentraient d’une soirée un peu arrosée. Etait-ce le champagne ou bien le cri du cœur ? Il opta pour le cri du cœur, c’était plus valorisant.
    
    En descendant dans la cuisine pour avaler son lait du matin, Arthur demanda à son père ce que lui-même avait prévu pour les prochains jours. Arthur savait que son père préférait largement réserver ses congés pour être avec son fils. De ce fait, il attendrait son retour des vacances chez sa mère pour se mettre lui-même en vacances.
    
    Jean n’avait pas trop de problème pour décider de ses vacances. Consultant indépendant, il travaillait essentiellement pour des organisations para-gouvernementales, dans le cadre de missions liées à l’irrigation en eau des zones les plus pauvres de la planète. Ce job, il en avait rêvé. Après quelques années passées dans une multinationale ...
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