1. Les randonneurs


    Datte: 05/11/2018, Catégories: fh, ff, nympho, forêt, campagne, amour, jalousie, photofilm, pénétratio, amourdram, regrets, Auteur: Veilleur, Source: Revebebe

    ... avec elle l’opacité d’un fourré. Je devrais savoir si un sanglier pourrait s’y installer confortablement, ou des amoureux s’y retrouver un soir de clair de lune dit-elle en plaisantant. Le hasard a voulu que s’ouvrent deux boutons de sa blouse et deux seins laiteux gonflés de désir m’ont ébloui. Je regardais éberlué, une main impérieuse a saisi ma nuque, ses yeux pleins de langueur m’ont ordonné de céder à la pression de la main. Mon nez a quitté la moiteur du sillon entre les deux globes parfumés, ma bouche est passée d’une aréole à l’autre, a sucé deux tétons durs. Le courage de résister m’a manqué. Nous nous sommes embrassés, encore et encore. J’étais perdu. J’ai émis un avis assez vague sur la qualité de l’endroit. Sabine a pris note et m’a remis la page arrachée à son carnet. Elle comportait une adresse, une date et une heure.
    
    — Je t’attendrai, sois à l’heure. Nous ne ferons pas ensemble la fin de la randonnée pour ne pas donner l’éveil.
    
    Je marche à côté de Jérôme et de son adorable Cécile. Qu’a-t-il donc à bouder ? Cécile pépie, il fait la gueule. Par chance Geneviève vient à mon secours. Elle doit me transmettre un message.
    
    — Asseyons- nous sur ce banc. Soyons discrets, je préfère ne pas être vue par Sabine. Nos accords, s’ils restent secrets seront plus efficaces. Nous sommes les derniers.
    
    Et voilà, j’ai droit à une folle déclaration d’amour. Elle s’assied sur mes genoux, me prend par le cou sans attendre un refus et fouille ma bouche. Si c’est un piège, ...
    ... elle n’hésite pas à y être étroitement mêlée. J’en sors et j’y replonge. Après le baiser de Sabine, vient celui de Geneviève. Un baiser n’est pas un autre. Chacune a sa technique, à chacune sa saveur particulière. L’un est-il meilleur que l’autre ? Je goûte, je savoure, je voudrais donner une note. Impossible de les départager. Il faudrait plus de temps. Je n’en reviens pas. Alors, je me retrouve avec un tissu léger en boule dans la main. J’ai vu le même il y a quelques mois dans la main de ma femme !
    
    — Ce soir, il est trop tard. Mais regarde ce qui t’attend. Debout elle soulève le bas de sa robe. Dis-moi, tu le préfères barbu ou rasé ?
    — Euh !
    — Prends. Bon, tu es indécis. Ce sera d’abord barbu, puis rasé la fois suivante. Tu embrasses comme un dieu. À bientôt, beau gosse.
    
    C’est une carte de visite avec une adresse, une date et une heure. Toute frétillante elle se met à courir ! Beau gosse ! Je vais devoir m’examiner dans la glace le matin en me rasant.
    
    Abasourdi, je me souviens de l’existence d’un raccourci par lequel je vais me retrouver dans le groupe, sans me faire remarquer si j’allonge le pas. Les deux, le même jour ! C’est un complot. Je ne crois pas aux coïncidences. Deux dates différentes, deux hôtels éloignés, à 18 heures. J’enregistre, je déchire les convocations ? Non, il y a peut-être mieux à faire. La petite culotte. Que faire de la petite culotte ? Je n’ai pas l’intention d’imiter le receveur. Il vient de reprendre le travail. Il m’a salué. Je l’ai ...
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