Les randonneurs
Datte: 05/11/2018,
Catégories:
fh,
ff,
nympho,
forêt,
campagne,
amour,
jalousie,
photofilm,
pénétratio,
amourdram,
regrets,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
... trouve qu’elle aime trop de monde à la fois et successivement. Mais ce fut une nuit mémorable. Ce corps épanoui, cette science du plaisir, ces orgasmes fulgurants, ces étreintes étouffantes, cette nature généreuse. Elle m’a rendu le goût de la jouissance, elle a réveillé ma sensualité. Mais l’amour ?
Une inconnue m’a donné rendez-vous dans le bois ce soir. Un dessin fléché me conduit vers un bosquet connu. Qui est l’audacieuse ? Son écriture m’est inconnue, ce n’est pas l’écriture de Geneviève, ni celle de Sabine, ni celle de la maîtresse du maire. Je devrai me présenter vêtu de blanc, elle sera couverte de noir, portera un voile et l’enlèvera quand nous quitterons le bois. Elle m’attend depuis toujours, je suis l’homme de ses rêves, nous ferons l’amour sans échanger un mot. C’est l’œuvre d’un esprit fantasque, d’une folle peut-être, ou un piège idiot, un guet-apens dangereux, une embuscade ridicule ou mortifère.
Qu’ai-je à perdre, j’ai tout perdu ce jour lointain en revenant de la pêche, mon amour, mes illusions, la femme de ma vie. Mon travail ne m’intéresse plus, mes distractions ne m’amusent plus. Il y a bien Sabine, l’improbable Cécile pourrait me plaire sans l’inséparable Nathalie, mais si c’est pour être un Jérôme bis. Non plus rien ne me retient. J’y vais comme on allait au poteau d’exécution, sans peur, sans goût, sans dégoût. Je verrai. Ça ne peut pas être pire que cette vie sans but, sans amour, inutile.
Une tente a été dressée. C’est invraisemblable. ...
... Une silhouette sombre m’accueille, voilée, elle n’a pas de faux, n’est pas menaçante, son gant enveloppe ma main. C’est une femme. Elle est discrètement parfumée. Elle m’introduit dans l’obscurité de la tente, me guide, mon pied heurte un corps mou. La main me fait asseoir. Au sol, un matelas pour lit d’une personne reçoit nos deux corps. Je perçois un mouvement dans ma direction, des cheveux frôlent ma joue, une main parcourt mon visage, le situe dans l’espace. Une bouche happe la mienne, m’embrasse avec douceur. Je déguste un souffle chaud venu des lèvres pulpeuses entrouvertes. Deux seins durs s’appuient sur ma poitrine, me poussent en arrière. Le baiser m’enivre, ma tête chavire, mon dos se cale sur le matelas. Les odeurs, le parfum, la salive, la chaleur de ce baiser tendre, léger mais prolongé à l’infini, ce que c’est bon ! Deux mains habiles, en douceur me découvrent la poitrine, me caressent avec précaution, explorent mon torse et y sèment des frissons. J’ai bien fait de venir. Si c’est l’heure de la délivrance, elle sera douce.
La bouche a quitté la mienne, les mains desserrent ma ceinture, descendent, me dénudent. Je suis nu, tout nu. Va-t-elle m’égorger ? Des dents grignotent la chair de mon cou, est-ce un vampire ? La chaleur humide de la langue parcourt ma poitrine, descend. La pointe redessine le creux du nombril. Et puis tout s’arrête. Un froissement d’étoffes tout proche précède le retour de la bouche sur mes lèvres et un corps nu, deux seins bien ronds et ...