Les randonneurs
Datte: 05/11/2018,
Catégories:
fh,
ff,
nympho,
forêt,
campagne,
amour,
jalousie,
photofilm,
pénétratio,
amourdram,
regrets,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
... dans le meilleur des mondes. J’ai raccroché mes chaussures de marche. Anne tient à continuer, ses bonnes amies l’ont convaincue des bienfaits de la marche sur la silhouette. Me le répéter, c’était prêcher un converti, mais j’ai décidé de ne plus entrer en contact avec certaines personnes peu fréquentables. Quand randonnée il y a, je vais à la pêche. Gentiment Anne me prépare un repas à tirer du sac. Nous nous quittons sur un baiser de jeunes amoureux. Le soir, j’ai droit à tous les bruits de la caravane devenue miraculeusement très sage depuis mon retrait. En somme comme avant le spectacle que m’avaient offert Sabine et Joël. Tant mieux, je ne doute pas de la fidélité indéfectible d’Anne "jusqu’à ce que la mort nous sépare". Elle l’a promis devant le maire, l’a juré dans l’église de son baptême devant le curé et en présence d’une foule de parents et d’invités. Elle a traversé des épreuves difficiles à mes côtés, sans défaillance. Le calme revenu chez les randonneurs me donne une sorte de sérénité bienheureuse. Je suis content de savoir les tentations éloignées. Et je pars à la pêche le cœur léger.
Le poisson ne veut pas mordre aujourd’hui. Quelques misérables goujons ont été rejetés à l’eau. C’est tout. Les moustiques m’ennuient. À quoi bon insister ? Je vais rentrer, lire tranquillement mon journal, faire une petite sieste et faire une surprise à mon amour, je vais préparer le souper. Fatiguée par la marche, elle saura apprécier l’attention. Après l’effort je lui ...
... accorderai le réconfort. Je rêve d’une folle nuit d’amour.
Je pose mon attirail à la cave et monte vers le rez-de-chaussée. J’entends des bruits étranges dans une maison vide. Serait-on en train de me cambrioler ? Le voleur va être surpris. À pas feutrés, j’arrive au palier, j’ouvre la porte, passe la tête. Rien à ce niveau. Que se passe-t-il à l’étage ? Pourvu que les marches en bois ne grincent pas sous mes soixante-quinze kilos. J’enjambe la cinquième si sensible. Derrière la porte de la chambre d’amis une plainte douce, comme un miaulement de chat s’accompagne d’une sorte de récitatif "non, non, non". Je veux voir ce chat phénoménal qui parle. La poignée de porte fermement serrée tourne, je pousse. La porte s’ouvre, ne provoque aucun mouvement. Sous mes yeux deux femmes se démènent en gémissant. En haut du lit, une tête blonde se tord vers le mur, le corps est en vrille. En position inverse un abdomen s’enfourche avec force sur le ventre de la blonde. Les jambes de l’une sont jetées vers les bras de l’autre. Quatre seins en contrepoint, ce sont bien deux femmes, sexe à sexe, hanches en furie qui voguent à la recherche de l’orgasme.
Je ne savais pas. Ou plutôt, je n’avais jamais vu. Mais je regarde, j’observe avec une curiosité de sociologue, d’anthropologue ou de logue quelconque devant la découverte du siècle. Qui sont-elles ? D’où sortent-elles ? Plus elles frottent leurs bas-ventre, foufoune à foufoune, plus elles entremêlent leurs toisons brunes, plus elles gémissent, ...