Empathie - Histoires de Sexe

Empathie

... chercher quelques bouteilles pour ce soir et demain. On n’en a pas pour longtemps, tu pourras en profiter pour la calmer si elle écrase les tomates.
— Elle est juste un peu à cran, c’est tout. Tu sais elle ne dit jamais de mal de toi…

Inès se leva et entraîna Léo par la main jusqu’à la sortie. Une fois que ce dernier eut tendrement emmitouflé sa moitié, il l’embrassa et ils disparurent tous deux dans les escaliers. Dès que le silence fut de retour, Lise alla frapper à la porte de Charlotte. Comme cette dernière ne répondait pas, elle décida d’entrer. Elle trouva sa colocataire, allongée sur son lit, dans sa bulle, en train d’écouter de la musique. Elle s’assit près d’elle et lui ôta doucement ses écouteurs.

— Je sais comme c’est difficile pour toi de supporter la présence de ce Léo en plus de la pression que te met Inès, mais il faut que tu fasses un petit effort.
— Je vous rejoindrai tout à l’heure, mais pour l’instant laisse-moi un peu tranquille, tu veux ?

Lise prit la main de Charlotte dans les siennes, la regarda dans les yeux et lui dit doucement :

— Ils sont partis chercher de quoi prendre l’apéro… et sûrement pour se balader un peu aussi. Nous sommes seules. Viens avec moi.

Lise parvint tant bien que mal à remettre debout la grincheuse qui se laissa guider jusque dans la salle de bain. Quand Lise verrouilla la porte derrière elles, Charlotte reconnu ce sourire espiègle et malicieux qu’elle avait déjà vu une fois.

— Qu’est-ce que tu fais ? ...

... demanda-t-elle dans un ricanement amusé.
— Il y a un sujet que nous n’avons pas abordé la semaine dernière, je crois…
— Non arrête, t’es folle ! Ils peuvent revenir à n’importe quel moment !
— Et alors ? répondit Lise, désinvolte, feignant de ne pas remarquer la pointe d’anxiété dans la voix de Charlotte.

Lise se rapprocha doucement du visage de sa complice, vint poser son long index sur ses lèvres puis, telle une petite belette, lui agrippa la nuque et se mit à l’embrasser fougueusement, presque violemment, la faisant ainsi tomber sur le carrelage humide. Bien que plus courte de stature que sa proie, Lise la fit s’allonger pour pouvoir la regarder de haut. C’est alors qu’elle plongea ses longues mains sous le haut de Charlotte et commença à lui masser la poitrine. Lorsque toutes deux furent entièrement déshabillées, elle la poussa à l’intérieur de la cabine de douche et l’eau, d’abord glaciale, se mit à couler sur les corps grelottant de désir et de froid.

— Tu aimes ça, méchante blondinette ? gémit Lise en inondant de caresses sensuelles le bassin de Charlotte.

La blondinette aux cheveux courts commençait à prendre du plaisir et à se détendre à mesure que l’eau se réchauffait. Lorsqu’elle vit Lise s’accroupir dans le minuscule espace de la cabine, tout juste assez grand pour deux personnes, elle écarta les cuisses et lui adressa un regard empreint de lubricité. Lise s’agrippa à la poitrine de sa complice, la pinça, la caressa, la massa avec entrain. La petite brunette ...