Bienvenue au paradis ! - Histoires de Sexe

Bienvenue au paradis !

... que ce n’était qu’un souhait à la con !
— Peut-être, mais il semblait te tenir à cœur.
— Et ma femme, et mes gosses ?
— Ne t’inquiète pas, tant que tu ne chercheras pas à les rencontrer, tout ira bien. Ils attendent simplement et sans s’inquiéter, ni manquer de rien, que tu te réveilles.

Moi qui n’ai jamais été doué pour réfléchir rapidement, je ne sais que dire.

— Maintenant que c’est commencé, reprend-t-il, il faut que tu ailles jusqu’au bout, tu n’as plus le choix. Même si je te promets pas mal de coups de pouce, à toi de faire le nécessaire pour finir comme elles, devant ces caméras.
— Hein ? Vous voulez que je devienne hardeuse ?
— Pour en arriver là, ce ne serait pas la peine d’avoir ce corps de rêve, tu sais très bien de quoi nous parlons. La balle est dans ton camp.

De nouveau, je n’en crois pas mes oreilles. Il répète.

— Deviens l’un de ces modèles, vis la vie de ces filles, trouve tes réponses, et là, je reviendrai. À ce moment-là, tu choisiras alors quelle vie tu préfères continuer de vivre.
— Et si je décidais de faire autre chose que ce métier ?
— Cela ne servirait à rien, nul n’échappe à son destin et celui-ci est le tien. Essayer de faire autre chose de cette existence qui est désormais la tienne ne serait qu’une perte de temps, vouée qui plus est à l’échec, et qui te laisserait simplement plus longtemps éloignée des tiens.

Le temps d’entendre le bus arriver derrière moi et de tourner la tête, il a disparu, inexplicablement. Le conducteur ...

... s’arrête à ma hauteur.

— Non, excusez-moi, je me suis trompé. Je vais dans l’autre sens.

---ooooOoooo---

Il est deux heures moins quart lorsque je retourne au bureau. Dire que je suis perdu dans mes pensées n’est rien, et j’ai beau tourner la question dans tous les sens, je ne vois aucune autre explication. Le téléphone sonne, je décroche machinalement.

— JC Rocheau à l’appareil. Dites-moi, mademoiselle, je ne me souviens plus de la référence de l’azimuteur que j’ai commandé avant-hier. Vous êtes au courant ?

Un peu que je suis au courant, c’est moi qui l’ai vendu.

— Oui, c’est un ZEC16, à commande numérique. Vous l’avez demandé avec un pointeur déporté.
— Ah, c’est bien ça, j’ai cru que je m’étais trompé. Et il est parti ?
— Oui, avant-hier en fin d’après-midi. Vous l’aurez certainement demain matin.
— Je vous remercie. Au revoir.

Je raccroche.

Une bonne heure se passe, jusqu’à ce que le portable de Michelle sonne. Au fur et à mesure que la conversation avance, son sourire s’efface, tandis que son regard devient de plus en plus noir à mon égard. Elle raccroche enfin.

— Dis-moi, Emmanuelle, j’ai un problème. Je viens d’avoir monsieur Rocheau à l’appareil, qui tenait à me féliciter pour les renseignements que tu lui as donné tout à l’heure.

J’avoue que je ne comprends pas.

— Une charmante demoiselle à la voix terriblement sexy, paraît-il. C’était toi, je pense ?
— Heu… sans doute, pourquoi ?

Elle se lève alors brusquement de son bureau, ...