Bienvenue au paradis !
Datte: 27/10/2018,
Catégories:
f,
ff,
fbi,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
miroir,
conte,
délire,
fantastiqu,
merveilleu,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... Ah bon ? Et toi, quand t’es à côté de tes pompes, tu deviens une championne du volant ?
— Je ne sais pas, mais aidez-moi, je n’arrive pas à faire surface.
Elles haussent les épaules.
— Comme tu veux. Bon, stagiaires ou pas, allons-y, on va être à la bourre.
Les couloirs, les collègues que je connais tous, qui ne me reconnaissent naturellement pas mais qui s’attardent tout de même sur ma plastique. Tandis que je marche dans le couloir, je sens leurs regards posés sur mon cul, l’impression est troublante.
Un coup d’œil rapide m’informe que je suis absent depuis deux jours. Pourtant, je suis bien certain d’avoir pointé hier, et les dates affichées un peu partout correspondent bien avec la date du jour. L’erreur ne vient pas de là.
Tiens, mon bureau. J’entre.
— On frappe avant d’entrer !
La voix sèche de Michelle, ma collègue, vient de résonner dans le bureau. Ce rappel à l’ordre est un mal pour un bien, j’allais la saluer par son prénom.
— Oh pardon… Bonjour, madame.
— C’est mieux comme ça. Bon, alors, ça va, Emmanuelle ?
— Par mal, merci, mens-je.
— Bon, j’ai tout un tas de photocopies à faire. Tu t’y colles ?
Purée, je n’y crois pas, elle est en train de me faire faire le coup que certaines boîtes réservent aux stagiaires. Pourtant, il fut un temps – relativement loin, hélas – c’était elle qui était en stage… Je suis particulièrement bien placé pour le savoir, puisque j’étais son tuteur ! Mais moi, le coup des photocopies, je ne me souviens pas ...
... le lui avoir fait.
Une demi-heure plus tard, je suis de retour. Si je veux des infos sur mon autre moi-même, il me faut l’amadouer.
— Je vous fais un café ?
— Bonne idée, Emmanuelle.
Elle vient de sourire. J’essaie la deuxième phase de l’opération « approche discrète ».
— Vous pourriez m’appeler Manu, ce serait plus simple.
— Heu, oui, mais non.
— Ah bon, pourquoi ? réponds-je, faussement innocent.
— Parce que c’est le surnom du gars avec qui je bosse d’habitude et que tu remplaces jusqu’à son retour.
— Remplace, elle a dit ? Cela ne sonne pas comme une bonne nouvelle.
— Ah ? Et où est-il ?
— À l’hosto. Il semblerait qu’il ait fait un malaise pour cause de surmenage, et il est dans un coma artificiel. Selon les médecins, ce n’est pas une pathologie grave, mais ils ne savent pas combien de temps il va rester dans cet état.
Le sang se retire de mon visage.
— Quelque chose ne va pas ? On dirait que tu viens de voir un fantôme…
J’essaie de me reprendre.
— Oui, ça fait deux fois qu’on me le dit aujourd’hui. Veuillez m’excuser.
Je file vers les toilettes, pas de besoin pressant en vue, juste besoin de m’isoler cinq minutes pour réfléchir. Un type m’arrête.
— Hé, cocotte, les toilettes des filles, c’est en face.
Je me retiens de jurer, mais cela doit se voir.
— Ça ne va pas, mademoiselle ?
— Non, non, ne t’inquiètes pas, Nico.
Cela m’a échappé. Je viens d’appeler un collègue par son prénom alors que je ne suis pas censé le connaître. Je ...