1. Bienvenue au paradis !


    Datte: 27/10/2018, Catégories: f, ff, fbi, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, conte, délire, fantastiqu, merveilleu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... pas raté, il ne m’a pas raté, devrais-je dire.
    
    Second rappel du téléphone. Un flash dans mon esprit, si je me rends à cette conduite, à défaut de comprendre, j’arriverais peut-être à obtenir des informations sur ce qui se passe.
    
    La culotte s’avère être un string, un minuscule truc de dentelle que je trouverais ravissant si ce n’était pas moi qui devait l’enfiler. Il me rentre dans les fesses, la sensation n’est pas franchement désagréable mais tout de même assez particulière. Le soutif, ensuite. Il est assorti au bas, et là encore, minuscule, il est vrai qu’apparemment, je n’ai pas grand-chose à mettre dedans. Oui, mais… Des porte-bagages, j’en ai dégrafé quelques-uns dans ma vie, mais je n’en ai jamais enfilé. Quelle galère !
    
    Le pantalon, maintenant. Purée, ce jean ne doit même pas être un 36 ! Jamais je ne rentrerai dedans… N’y croyant pas un instant, j’essaie quand même. Et non seulement je l’enfile facilement, mais il me va bien, me serrant juste comme il faut. Le tee-shirt, maintenant, ça, au moins, je connais, même si ceux que je porte d’habitude ne sont pas aussi moulants.
    
    Il me faut des chaussures. Lorsque j’habitais ici, je les rangeais dans le placard sous le lavabo, un rapide coup d’œil me confirme que c’est toujours le cas. Sans surprise, ce sont des chaussures de femme, une tapée d’escarpins dans tous les genres et de toutes les hauteurs, il n’y a qu’une paire de tennis blanches sur lesquelles mon choix s’arrête. Au moins, je devrais savoir marcher ...
    ... avec sans trop de souci.
    
    Je jette un œil dans le miroir, mes cheveux semblent s’être mis en place d’eux-mêmes. C’est cela que l’on appelle une permanente ? Vaut mieux, parce que moi la coiffure, même en tant qu’homme, ça fait deux.
    
    Un coup de klaxon en bas, une auto-école, ce doit être pour moi.
    
    Dans le couloir de l’entrée, un blouson en jean à peine plus grand que celui que j’ai offert à mon fils pour son dixième anniversaire, un sac à main, et des clés de maison. Machinalement, je rafle le tout, et m’engouffre dans l’ascenseur.
    
    Tandis que la cabine descend, j’entreprends la fouille de ce sac.
    
    À l’exception d’une carte d’identité, il n’y a pas grand-chose d’intéressant. Apparemment, j’ai le même nom, le même prénom – Emmanuel, mais cette fois avec deux L et un E – et je suis censée habiter à l’adresse de mes parents. Seule la date de naissance ne colle pas, un rapide calcul et j’apprends que j’aurais dix-neuf ans dans un mois.
    
    Je m’approche de la voiture, le moniteur me sourit. Conduire ? Je dois savoir faire ça, jusqu’à hier soir, cela faisait partie de mon métier. Par contre, je n’ai jamais autant avancé ni remonté le siège.
    
    Moteur, frein à main, clignotant, coup d’œil, je suis parti. Rassemblant mes lointains souvenirs, j’essaie de comporter comme un ou une élève, je me contente donc de suivre les directions que le moniteur me demande de suivre.
    
    — Vous pouvez vous arrêter, s’il vous plait ?
    
    Rétro, cligno, je m’arrête le long du trottoir.
    
    — Vous ...
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