Safety level 6
Datte: 21/10/2018,
Catégories:
laid(e)s,
autostop,
nonéro,
pastiche,
policier,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... âme qui vive.
— Où sont-ils tous partis ? demanda Charlène quand j’eus arrêté la moto devant l’entrée principale de l’hôpital.
— Aucune idée. Peut-être que leur mission est terminée…
— Je n’en suis pas sûre… Regarde !
Sur notre gauche, à quelques mètres, un groupe de zombies, occupés à partouzer en se bouffant à tout va. Une nana à poil se mit à courir vers nous en hurlant. Je passai la première et tournai à fond la poignée d’accélération.
Bon, on serait quand même mieux en bagnole… Je roulai à toute allure jusque devant chez moi, où j’immobilisai encore la bécane. Mais ma pauvre voiture n’était plus qu’une ruine ; elle avait été fracassée de partout. Les vitres avaient volé en éclats, une portière était arrachée, les deux roues que je pouvais voir étaient à plat…
— Qu’est-ce tu fous ? me demanda Charlène qui n’avait pas dû reconnaître ma baraque.
— Rien, rien… je voulais juste…
Je m’interrompis tout net. Une puissante sirène retentissait.
— C’est quoi, ça ?
— Je ne sais pas… bredouilla ma compagne. On dirait…
— Je l’ai déjà entendue ! s’exclama Mélanie. Elle a sonné plusieurs fois aujourd’hui. Ils ont dit qu’il fallait quitter la ville.
Charlène et moi nous regardâmes, étonnés de n’avoir pas connaissance de tout ça. Mais d’un autre côté, on avait passé la moitié de la journée confortablement à l’abri dans le health-car de l’armée. Deux longs coups d’alarme. Puis une voix s’éleva, qui semblait provenir de partout à la fois :
— Ceci est le ...
... dernier avertissement. À toutes les personnes rescapées : vous devez d’urgence quitter la ville par le nord. Des militaires vous accueilleront à quelques kilomètres sur la route nationale. Si vous êtes dans l’impossibilité d’évacuer par vos propres moyens, rendez-vous au plus vite à la gare centrale. Ceci est une question de vie ou de mort. La ville sera bombardée dans vingt-cinq minutes. Je répète…
— Hein ?!? Mais ils sont complètement fous !
— Ils vont quand même pas bombarder la ville !?!
— Ils l’ont déjà dit, tout à l’heure, répéta Mélanie. Mais moi je sais pas où elle est, la gare.
J’étais abasourdi. Charlène encore plus.
— J’ai vu les soldats, qui cherchaient tous les survivants, mais j’ai eu peur et je me suis cachée…
— Ne t’inquiète pas, lui dit ma compagne en la serrant dans ses bras. Nous allons te sortir de là.
Bon… ben voilà… on avait vingt-cinq minutes pour se tirer !
— Mais pourquoi par le nord ?
— J’en sais rien, mais c’est peut-être pas bien le moment d’y réfléchir… On fonce !
De nouveau, je démarrai en trombe, et pris la direction qu’avait indiquée la voix amplifiée. En moins de dix minutes, nous fûmes sur la grand-route ; elle était déserte. Je bombai encore, quelques kilomètres, jusqu’à soudain tomber sur un embouteillage monstre ; des dizaines de véhicules en file attendaient de franchir un barrage. J’immobilisai une fois de plus la moto.
— Qu’est-ce qu’on fait ? On attend ?
— Tu peux te faufiler entre les voitures ?
— Oui, je dois ...