Nous, et rien que nous (5) - Histoires de Sexe

Nous, et rien que nous (5)

Suite directe du chapitre 4 de cette histoire.

[ELLE]

Je me réveille dans un violent sursaut. En essuyant mes yeux encore embués de mes larmes de la veille, je regarde autour de moi. Le soleil est levé, éclairant doucement la chambre et le lit vide. Je suis seule dans les draps.

Je soupire longuement en me redressant pour m’assoir, gardant la couverture sur ma peau. Mes yeux me brulent et j’ai le cœur gros. J’enfouis ma tête dans mes bras alors que tes mots d’hier soir tournent dans ma tête comme un cyclone. Les funestes pensées qui me hantent dévastent tout autre sentiment et ramènent de nouveau des larmes au coin de mes yeux.

Muette, j’entends tes pas sur le plancher venir jusqu’à l’entrée dans la chambre.

Je relève la tête vers la porte entre-ouverte en retenant ma respiration. Un silence s’installe avant que je t’entende faire demi-tour. Mon cœur se sert en t’entendant tourner les talons. Je souffle un coup avant de hocher la tête de manière déterminée. Tu n’es qu’à quelques mètres de moi et je sais que tu as besoin de moi.

Je me lève pour attraper des sous-vêtements et un t-shirt dans mon sac que tu as ramené dans la chambre.

Je sors doucement de la pièce pour m’engager dans le couloir. Je te vois juste devant la fenêtre du salon, en face de mes yeux, dos à moi. Tu as repassé tes vêtements, tes bras sont croisés. Tu sembles réfléchir fiévreusement.

[LUI]

Je me tourne vers toi en t’entendant sortir de la chambre.

Je te fais face mais je ...

... n’ose rien faire. Je ne bouge pas, me contentant de te regarder avancer toujours plus vers moi.

Tes traits sont tirés mais une fois juste devant moi, tes lèvres dessinent un petit sourire. Un sourire triste mais franc. Je soupire en te rendant ton petit sourire.

Tu passes alors tes mains autour de mon cou et je penche ma tête pour que tu puisses poser tes lèvres sur les miennes. Je t’enlace en réalisant avec soulagement que tes baisers n’ont pas perdu leur ardeur. Ta langue vient rouler contre la mienne. Tout est merveilleusement normal. Je souris véritablement cette fois en prenant conscience de cela.

Je te serre contre moi et tu me rends joyeusement mon étreinte.

Nos effusions durent de longues minutes avant que tu finisses par lâcher mes lèvres après un ultime baiser. Je caresse ta joue en plongeant mon regard dans le tien.

J’ouvre la bouche pour te dire à nouveau à quel point je suis désolé mais tu mets aussitôt ton doigt sur mes lèvres pour m’intimer le silence.

« Je sais ce que tu vas dire, tu acquiesces avec un petit sourire. Mais ce n’est pas la peine. Tu n’as pas besoin de t’excuser. »

« Tu n’es pas fâchée alors ? » je demande d’un ton hasardeux.

« Eh bien c’est vrai que j’aurai peut-être préféré que tu me le dises tout de suite mais non, je ne suis pas fâchée. »

« Et est-ce que tu restes avec moi malgré tout ? »

[ELLE]

Je sursaute en entendant ces mots. Je me mords la lèvre en caressant l’arrière de ta tête. Je me blottis contre moi en ...