Les routiers sont sympas (7)
Datte: 13/10/2018,
Catégories:
Hétéro
Auteur: petikokin, Source: Xstory
... pourquoi ? », les réponses étaient évasives, souvent du genre : Tu verras bien..., Ne t’inquiète pas, il faut avoir connu ça au moins une fois... »
Après avoir roulé tout le week-end, le lundi 12 mars au matin j’étais devant la porte du destinataire à Duisburg.
Depuis mon entrée en Allemagne, en traversant les villes et villages, aux rues décorées de guirlandes et oriflammes multicolores, je voyais bien qu’une ambiance festive régnait partout. Des gens, costumés et masqués, étaient rassemblés, plus ou moins nombreux par groupes. La bière semblant couler à flots, ils buvaient, chantaient, dansaient.
M’obligeant à ralentir, j’avais le temps de les observer. La plupart me faisaient signe d’arrêter pour m’inviter à les rejoindre.
Averti et mis en garde par les anciens collègues, j’avais verrouillé les portes de la cabine et continuais à avancer, parfois en faisant écarter ces fêtards à coup de klaxon.
Je ne savais pas si c’était une habitude dominicale ou quelle fête ils célébraient.
C’est une employée du destinataire qui, en bon français, m’expliquait que c’était la fête de « Karneval » (Carnaval).
Cette fête durait depuis des semaines. Elle devait se terminer mardi soir. Donc, ce lundi et ce mardi étaient fériés et chômés. Personne ne travaillant, je ne pourrais recharger que mercredi matin. Elle me rassurait en me précisant que la marchandise serait déchargée dans la matinée. Elle m’indiquait une « platz » (place), avec une « KantineSelbstbedienung » ...
... (cantine self-service) ou je pourrais stationner et attendre pendant ces deux jours.
Avec cette très sympathique personne, nous avons continué à converser jusqu’à l’arrivée de l’équipe de déchargement. Sans rentrer dans les détails, elle m’a expliqué ce qu’était la fête de carnaval dans la culture allemande. Au fur et à mesure de notre discussion, je voyais bien que son regard changeait, qu’elle répondait à mes questions par des sous-entendus dont je ne comprenais pas toujours le sens. Mais, au fur et à mesure de notre conversation, je la trouvais de plus en plus attrayante, voire désirable.
À l’arrivée des ripeurs, nous nous sommes séparés sans avoir eu le temps de lui demander son nom, si elle était libre pour se revoir au cours de ces deux jours.
Une fois vide, les portes de la semi fermées et verrouillées, je me rends sur la place de la cantine ou je peux me doucher et me restaurer. Puis, allongé sur la couchette, la radio diffusant de la musique en sourdine, je passe le reste de l’après-midi à dormir ou lire.
Ce sont des coups frappés contre la cabine qui me réveillent. Écartant un coin du rideau, je constate que le soir arrive. Un groupe de cinq femmes, déguisée, travesties ou maquillées, discutent au pied la cabine. Les seuls mots que je comprends sont : « Frankreich » (France) et « Franzosisch »(Français)
En tête, se trouve l’employée qui m’a reçu le matin. Elle me fait signe de la rejoindre... Je me lève et ouvre la portière...
Grave erreur !... En ...