Le nouveau chef
Datte: 12/10/2018,
Catégories:
f,
fh,
Collègues / Travail
hotel,
amour,
cérébral,
conte,
Auteur: Jade.E, Source: Revebebe
... n’explique pas. Je ne suis plus une gamine, je pourrais contrôler mes émotions, choses que je sais faire parfaitement d’habitude.
Le manque de vie intime me rend-il plus sensible ?
Toujours est-il que je prends sur moi pour retirer ma jambe de la sienne.
Mes pensées me déconnectent de la réalité. Si sa jambe contre la mienne me fait un tel effet qu’en serait-il si ces mains s’aventuraient sur mon corps ? Un soupir de plaisir s’échappe de ma bouche.
— Qu’est ce qui te fait soupirer ainsi ? Entends-je près de moi.
Je redescends sur terre, au son de la voix de mon voisin.
— Rien de particulier, lui dis-je.
Je ne sais pas s’il se rend compte de l’effet qu’il me fait, mais j’ai bien la ferme intention de ne rien lui montrer.
À la fin du repas, certains de mes collègues proposent d’aller boire un dernier verre dans un bar. Je refuse l’invitation malgré leur insistance. Nous sommes deux à ne pas partir avec eux. Je regagne ma chambre, prends ma douche et me couche.
Impossible de dormir, je pense à lui.
Pourquoi cet homme, dont j’ignorais encore l’existence il y a une dizaine de jours, me met-il dans un tel état ?
À la pensée du frisson parcourant mon corps lorsque sa cuisse a touché la mienne, j’ai envie de faire l’amour. Ça fait des mois qu’un homme ne m’a pas touchée, le manque s’installe. Trois mois que je suis célibataire mais six mois que je n’ai pas connu un corps-à-corps intime.
Comment embrasse-t-il ? Serait-il capable de me provoquer un ...
... orgasme digne de ce nom ?
— Ma pauvre fille, me dis-je en essayant de redescendre sur terre, « ce mec peut avoir toute les filles qu’il veut pourquoi s’intéresserait-il à toi ? »
Dans l’intimité de mon lit, je n’ai pas envie d’être raisonnable, je laisse donc libre cours à mes fantasmes. Couchée sur le ventre, mon corps ondule, ma chatte se frotte au drap. Mon envie de faire l’amour est forte, si forte qu’un filet de mouille tache le drap. Mes va-et-vient se font plus rapides. Je m’imagine avec mon chef, ses mains me caressant le corps. À la pensée qu’il me couvre de baisers, mon corps est pris de spasmes annonciateurs d’une jouissance solitaire. Mon corps reprend vie, je libère mon envie. Je me calme doucement, un peu honteuse de me procurer du plaisir en m’imaginant dans les bras d’un homme qui est un collègue.
Le lendemain, lorsque je vois mon supérieur, je suis sûre que mes joues ont légèrement rosi. J’ai beaucoup de mal à me concentrer.
La journée finie, nous prenons le train ensemble. Je ne me trouve pas dans le même wagon que lui, ce qui n’est pas plus mal. Mon attirance pour lui est telle que je ne sais pas si je pourrais la contrôler longtemps.
Les semaines passent, Roland Moreau se révèle être un bon chef de service. L’inverse aurait certainement été plus simple pour moi ; j’aurais préféré le maudire et m’ôter de la tête toutes les pensées sexuelles que sa seule présence m’inspire. Je ne sais pas si je lui fais autant d’effet, tellement préoccupée à ...