1. Les hasards de l'autostop.


    Datte: 10/10/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Le Matou libertin, Source: Hds

    1.
    
    Les trois récits qui vont suivre sont des aventures qui me sont arrivées au début des années 60 lorsque j’étais étudiant à Paris. A cette époque, j’étais plutôt désargenté et l’autostop était un bon moyen de se déplacer sans dépenser trop d’argent.
    
    Deux anglaises.
    
    L’été dernier, après une première année de Fac, je n’étais pas trop argenté mais je voulais aller retrouver une bande de copains, filles et garçons, partis sac au dos quelques jours avant moi sur la Côte d’azur.
    
    Un billet de train, c’était encore trop cher pour moi. Il ne me restait plus que la solution de l’autostop, mais malgré mes recherches parmi mes connaissances, je n’avais trouvé qu’une personne qui pouvait me prendre jusqu’au sud de Lyon, après plus rien…
    
    Nous avions rendez vous Porte d’Italie le vendredi à 17 heures.
    
    Quelques heures plus tard, il devait être près de 2 heures du matin, malgré les bouchons, nous étions rendus à quelques kilomètres au nord de Lyon où nous devions nous séparer. J’étais content car cette solution m’avait permis de faire presque la moitié du trajet d’un seul coup. Après avoir pris un pot ensemble, nous nous sommes quittés.
    
    Sac au dos, je me suis rendu à la sortie du parking de la station service où, sous un lampadaire, j’ai sorti le carton sur lequel j’ai inscrit ma destination finale : MENTON.
    
    Je dois être patient car la pratique de l’autostop a de nombreux aléas dont le principal est l’attente de la bonne opportunité. Au bout d’une heure, toujours ...
    ... rien ! Je remonte jusqu’à la caisse de la station service où, après avoir bu un café, je reprends mon attente à proximité immédiate du parking : Elle ne dure guère.
    
    A peine un quart d’heure plus tard, une femme d’une bonne trentaine d’années, sortant de la boutique, s’adresse à moi en anglais en disant qu’elle va à Nice. Si cela m’intéresse, elle peut m’emmener.
    
    En se dirigeant vers sa voiture, elle me dit :
    
    • Follow me !
    
    Là, surprise, il y a une autre femme du même âge à l’avant.
    
    Le coffre de la voiture étant plein, je mets mon sac à dos sur la banquette arrière et je m’installe confortablement.
    
    Il y a de la place : c’est une voiture allemande haut de gamme… Quelle chance, je vais finir mon voyage en charmante compagnie.
    
    De Nice à Menton, il ne me restera plus beaucoup de chemin. En bavardant toujours en anglais, j’apprends que mes deux compagnes de route viennent de Londres et qu’elles vont passer les deux mois d’été sur la Côte où leurs maris doivent les rejoindre au début du mois d’août.
    
    Visiblement, elles sont contentes d’avoir quelqu’un pour leur tenir compagnie car la route est longue même si elles se partagent les temps de conduite. Il s’agit de deux sœurs âgées respectivement de 37 et 34 ans de la bonne bourgeoisie (elles n’ont pas besoin de travailler) qui sont presque toujours ensemble lorsqu’elles voyagent.
    
    Au petit matin nous avons déjà fait pas mal de route, nous devions être du côté d’Avignon, lorsqu’Angie dit à sa sœur qu’elle se sent ...
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