1. L'amour dans les fourrés 14 et Fin


    Datte: 05/10/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... n'oublie pas que je t'aime.
    
    - Cela prend des allures de jeu. Pourquoi un masque, pourquoi le silence? Nous nous connaissons et nous avons déjà copulé. Enfin, jouons puisqu'elle y croit, ce n'est pas le moment de la contrarier.
    
    Cécile, vexée d'être écartée, ironise :
    
    - Ainsi en a décidé la belle ! Elle n'a admis aucune objection. Elle ne veut pas entendre parler de sentiments, d'amour mensonger ou hypocrite. Les mots sont inutiles pour faire un enfant. Ce qui compte c'est la vigueur des contacts et la qualité et du sperme et du réceptacle bien conditionnés par des préléminaires actifs et prolongés. Prends la telle qu'elle est, ensemence la et tu seras tranquille. Après, mission accomplie, avec moi, tu pourras me couvrir de mots doux et de déclarations d'amour, j'en suis friande.
    
    Bien, les questions sont inutiles, plions-nous au rituel imposé. C’est l’œuvre d’un esprit fantasque, d’une folle peut-être, ou un piège idiot, un guet-apens dangereux certainement pas, une embuscade ridicule plus que mortifère.
    
    Qu’ai-je à perdre, j’ai tout perdu ce jour lointain en revenant de la pêche, mon amour, mes illusions, la femme de ma vie qui jouissait avec ce salopard de Sylvain Mon travail ne m’intéresse plus, mes distractions ne m’amusent plus. Il y a bien Sabine pour se dégorger le cornichon de temps en temps si elle consent à revenir, mais elle reviendra. L’improbable Cécile pourrait me plaire sans son inséparable Nathalie. Mais si c’est pour être un Jérôme bis, je ne ...
    ... marcherai pas; je ne veux pas être quitté deux fois; or Cécile a divorcé une fois, elle a osé franchir le pas une fois, pourquoi ne divorcerait-elle pas deux fois ? Je me méfie des divorcées en général, à tort ou à raison je les juge instables
    
    . Non plus rien ne me retient. Je vais à ce rendez-vous avec Nathalie comme on allait au poteau d’exécution, sans peur, sans goût, sans dégoût. Je verrai, je m'efforcerai de lui coller le mouflet désiré et basta !. Ca ne peut pas être pire que cette vie sans but, sans amour, inutile.
    
    Une abri a été dressé. C’est invraisemblable. C’est fou. Une silhouette sombre, couchée, à peine visible à l'ombre du drap tendu sur les branchages m’accueille, face voilée, sans un mot. Elle n’a pas de faux, n’est pas menaçante. C’est une femme à la chair blanche. Elle est discrètement parfumée. D'un geste de la main elle me fait signe d'entrer dans l'abri improvisé, dans l’obscurité de la tente. Mon pied heurte un corps mou. La main me fait asseoir. Un matelas pour lit d’une personne reçoit nos deux corps. Je perçois un mouvement dans ma direction, des cheveux frôlent ma joue, une main parcourt mon visage, le situe dans l’espace. Une bouche happe la mienne, m’embrasse avec douceur. Je déguste un souffle chaud venu des lèvres pulpeuses entrouvertes.
    
    Dans cette étreinte hardie, Nathalie est transformée, méconnaissable, si différente de celle que j'ai connue. Deux seins durs pointent contre ma poitrine. Le baiser m’enivre, ma tête chavire. La femme ...
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