1. Anniversaire de mariage manqué et pourtant très réussi


    Datte: 25/09/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Reveevasion, Source: Hds

    ... 23 heures le night club était encore assez peu fréquenté et dans une quasi obscurité. Hésitante et intimidée, elle se dirigea vers le bar et commanda une coupe de champagne, chose exceptionnelle pour elle. Mais c'était son jour d'anniversaire et elle voulait le fêter. Même seule ! Elle demanda au barman si Gérard Minard venait ce soir. Le barman, visage opaque et énigmatique, s'éclipsa pour revenir lui dire ensuite qu'elle pouvait attendre car il ne tarderait pas. Elle se hissa sur un des tabourets en essayant de contenir la remontée de sa jupe de cuir qui, en dépit de ses précautions, découvrit ses cuisses largement. Evitant de remuer sur ce siège inconfortable, ses pensées se concentrèrent sur les soupçons d’infidélités de son époux. Sa curiosité féminine d'épouse humiliée prit le dessus sur l’éventualité de fuir cet endroit où visiblement elle n’avait pas sa place.
    
    C’est à peine si elle remarqua qu’un homme était venu s’asseoir au comptoir à côté d'elle. Bien que se sentant regardée, elle évita de tourner le visage vers lui. Elle se réfugia dans une rigidité qui se traduisait par la crispation de ses doigts retenant le bas de sa jupe. Le geste du barman remplissant à nouveau sa flûte de champagne la tira de sa coquille et devant son étonnement, il lui indiqua d’une mimique discrète qu’elle devait cette faveur à son voisin de comptoir.
    
    - C’est en hommage à votre beauté madame, lui indiqua celui qu’elle considérait comme un intrus.
    
    - Mais ! Mais… fit-elle, sans ...
    ... pouvoir ajouter quoique ce soit.
    
    Pour toute réponse il tendit son verre de whisky pour trinquer et elle accepta d’un geste lui faisant lâcher le bord de sa jupe qui en profita pour devenir une alliée de son séducteur en remontant jusqu’à découvrir l’ourlet plus foncé d’un bas. Il lui fit alors une cour se voulant discrète mais si maladroite qu'elle en rit. C'était un bel homme d'une quarantaine d'années de style méditerranéen avec un fort accent italien. Il s'appelait Gino et accompagnait le flot de ses paroles de gestes intempestifs qui rendaient pathétique sa drague grossière. Elle se laissa volontairement prendre par cette situation inédite et la perspective de voir arriver Gérard alors qu'elle serait en compagnie de ce Casanova de pacotille. Cela la réjouissait. Elle se prêta donc au jeu : champagne poursuivi dans le confort moelleux de banquette à l'abri dans une pénombre travaillée ; échanges de confidences à gros renfort de frôlements et mots sucrés qui les conduisirent sur la piste de danse où les couples devenaient plus nombreux. Elle accepta avec sourire ce badinage sommaire qui lui faisait du bien. Sans toutefois perdre sa lucidité un peu entamée par les coupes de champagne, c’est avec une certaine délectation qu’elle se colla contre le corps de ce baroudeur des nuits parisiennes rompu à la drague facile. Avant, un tel homme l’aurait fait fuir, mais le comportement de son mari avait changé la donne. Oui, elle le reconnaissait, elle était prête à baiser avec ce type ...
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