Business à Barcelone - 2 / 7 - Histoires de Sexe

Business à Barcelone - 2 / 7

... rien à la technique…
— Pour ce qu’il y aura dans une directive européenne, je peux m’en débrouiller. Par contre, il faut faire vite. Cette semaine. Avant la signature. Sans interrompre les négos. Je compte sur vous ?

Sa voix était devenue froide et déterminée, et Isabelle comprit instantanément que la question n’était que rhétorique et qu’elle n’admettait que le « oui » inconditionnel comme réponse.

— Vous pouvez compter sur moi, François, je ne vous ferai jamais défaut, répondit-elle avec un aplomb qui la surprit.
— Parfait ! Bon, maintenant allons nous coucher, ça risque d’être notre dernière vraie nuit de sommeil d’ici vendredi…

Isabelle savait qu’il ne plaisantait pas et ils ne firent pas de vieux os ce soir-là. Barcelona by Night attendrait…

Le lendemain matin, François était déjà installé lorsqu’Isabelle descendit prendre son petit déjeuner. Avec une mine réjouie, il lui montra une clé USB au-dessus de la table.

— Bonjour Isabelle, voici nos devoirs de nuit…
— Bonjour François… C’est le projet de Directive ?
— Oui, et ne me demandez pas comment je l’ai obtenu. Comme on dit en Espagne : on raconte le péché, mais on ne donne pas le nom du pécheur… En tous cas : discrétion absolue, pas un mot, même à nos collègues. Je suppose que notre client l’a aussi et qu’il s’imagine qu’il est le seul. Alors il doit continuer à le penser.
— Je comprends, oui.
— Et comme je vous disais, on va devoir travailler le jour… et travailler la nuit !
— Vous pouvez compter ...

... sur moi François.

Ils retournèrent en négociations, avec le même planning que la veille, et avec la même distribution des rôles entre l’équipe du client tout en rondeurs, essayant de faire passer des clauses avantageuses, François et Isabelle à la parade, et l’équipe locale brillant par son absence de valeur ajoutée et se contentant de prendre des notes. Et pour l’après-midi François confia à Isabelle la précieuse clé USB, pour qu’elle puisse commencer à y travailler pendant qu’il faisait le commercial avec le client… Mais cette fois-ci, Isabelle alla s’enfermer dans sa chambre d’hôtel pendant qu’officiellement elle était censée faire la touriste.

Un coup de fil de la réception lui apprit, cependant, que François avait demandé unupgrade pour elle. Elle apprécia cette attention à son égard, même si son objectif principal restait sans doute de la mettre dans les meilleures conditions pour assurer sa productivité… Une jeune stagiaire aux cheveux rasés à la garçonne, cheveux blonds avec un reflet rose, probablement à peine majeure, fut chargée de son transfert. Isabelle nota la présence de multiples trous à ses oreilles et imagina que l’hôtel lui imposait de retirer ses piercings et autres boucles d’oreilles. Elle lui rappelait une ancienne « connaissance » de son passé londonien, avec laquelle elle avait passé quelques bons moments. Mais elle s’efforça de chasser ces images de son esprit, elle devait se concentrer sur son travail.

Isabelle fut en tous cas agréablement ...