1. Corrida


    Datte: 23/09/2018, Catégories: fhh, hplusag, inconnu, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, conte, occasion, couple+h, Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... le suivit et en profita pour lui expliquer qu’il était un aficionado, mais qu’il était à chaque fois déçu par les courses de taureaux.
    
    — C’est un peu triste, voyez-vous, parce que je vieillis et je voudrais avoir de la mort une image autrement plus forte et enivrante, alors qu’elle me semble ce soir tellement peu désirable. Si c’est cela mourir, alors vous me permettrez d’attendre encore un peu…
    
    Juan apprécia le bon mot. Au retour des toilettes, Don Luis fit observer qu’il y avait de superbes femmes dans ce restaurant. Puis il s’éloigna pour saluer quelques connaissances. Juan en profita pour relancer la discussion avec Odette.
    
    — Ton papa revient tout de suite.
    — Ce n’est pas mon père.
    — C’est ton oncle ?
    — Non plus. C’est mon compagnon.
    — Compagnon ?
    — Oui, en fait, mon ami. Il a été mon chef au travail. Je ne travaille plus pour lui, mais nous sommes restés amis. C’est un homme aimable et généreux et nous nous entendons bien. D’ailleurs, nous aimerions t’inviter à la maison si tu n’as rien de mieux à faire.
    — Je ne sais pas…
    — Écoute, tu m’as plu et je crois que je te plais. Lui, il aime seulement regarder.
    
    Don Luis revenait siroter son martini. Puis, il se leva et regarda Juan dans les yeux.
    
    — En voiture ?
    — En voiture, s’entendit répondre Juan.
    
    Sur la banquette arrière, Odette se serra contre lui et elle lui laissa sa bouche. Don Luis, le regard rivé sur le petit miroir, n’en perdait pas une miette. Juan ne pouvait dissimuler une réelle ...
    ... inquiétude quant à la suite des événements. Quand la voiture se stabilisa face à une demeure imposante, la jeune fille sortit rapidement en disant qu’elle allait se changer. Les deux hommes entrèrent dans un grand salon. Une odeur de bois précieux confirmait la richesse des lieux.
    
    — Assieds-toi, mon garçon. Ça te dirait un cigare ?
    
    Il lui fit choisir un havane et lui apporta un verre de vieux whisky. Le silence se fit et Juan restait très impressionné.
    
    — Il ne faut pas que tout cela te perturbe à ce point.
    
    C’est peu de dire que Juan fut surpris par ce tutoiement impromptu.
    
    — C’est assez simple à comprendre. Ma vie proprement sexuelle est derrière moi et, crois-moi, j’en ai bien profité à mon heure. Aujourd’hui, j’ai d’autres façons d’envisager la vie. Au lieu de profiter charnellement d’un seul sexe, je préfère maintenant me satisfaire à la simple vue d’un homme et d’une femme en train de faire l’amour. Rassure-toi, je n’ai pas de penchant homosexuel. Encore que j’aime le corps des toreros et je suis admiratif d’un physique comme le tien. Disons que j’aime voir Odette dans les bras d’un garçon ardent. Moi, je regarde et c’est tout bénéfice, parce que ça me fatigue moins.
    
    L’esprit de Juan était dans la plus grande confusion. Il ne savait plus s’il avait bien fait d’accepter cette invitation. Il ne savait pas comment il allait réagir dans une situation aussi peu prévisible. Une seule chose était sûre désormais : Odette était dans sa chambre et attendait sa réponse. Un ...