1. Naissance


    Datte: 21/09/2018, Catégories: fh, fplusag, médical, Collègues / Travail amour, fsoumise, Oral pénétratio, amourpass, Auteur: Anys, Source: Revebebe

    ... bégayer, mais en même temps j’étais bien. Face à lui. Près de lui.
    
    Et puis un jour, j’ai senti son regard sur moi, alors que j’étais occupée avec un patient. Il me chauffait, je le sentais. J’ai levé les yeux, les ai plantés dans les siens. Le choc. C’est comme s’il me voyait au plus profond de moi. Un regard puissant, troublant, pénétrant, intense, érotique, plein de désir. Le langage d’un seul regard. Plus troublant que n’importe quelle parole. Puis nous avons parlé, mais nous savions tous les deux que seuls nos regards comptaient. On se regardait, on ne se lâchait pas des yeux, comme attirés magnétiquement l’un par l’autre.
    
    J’étais déjà prise.
    
    Montée
    
    Un désir puissant quand je pense à lui.
    
    J’ai envie de la toucher, de la caresser, de la voir se cambrer sous mes mains. Je veux voir son visage quand elle jouit. Je suis sûr qu’elle a envie de moi, je le sens. Dans ses gestes, dans ses regards sur moi.
    
    Une chaleur quand je m’approche de lui. Une chaleur qui me prend au ventre, qui monte jusqu’à mes joues. Une chaleur qui efface le reste, anesthésie mes pensées. Me laisse dans du coton. Un coton de rêve. Je bégaye, je suis troublée. Mon corps a pris le dessus. Moi qui aime tout contrôler, je ne pense plus. Mon corps pense à ma place. Je suis attirée comme un aimant.
    
    J’ai envie de faire courir mes doigts sur sa peau, de sentir l’odeur de son cou, de lui donner du plaisir, de l’embrasser. Je sais qu’elle veut aussi.
    
    Je veux encore sentir son regard sur ...
    ... moi, je veux le regarder encore. Mon corps réclame ses mains, ses baisers. Je l’imagine en train de me caresser. Je n’avais jamais ressenti une attirance aussi violente auparavant. Toute la journée, je pense à lui. J’ai du mal à me concentrer sur mon travail. Je vois bien que, quand nous travaillons dans la même pièce, il essaye d’attirer mon attention. Il doit être habitué à séduire. Des regards appuyés, des gestes de mâle primaire, c’est tellement gros… Cette petite voix en moi qui m’intime de ne pas me faire avoir :
    
    — Ce gars-là, il veut juste te baiser, ma pauvre, tu vas te faire avoir ! STOP ! Reprends le contrôle !
    
    Dérapage
    
    J’ai dérapé.
    
    Je l’ai eue.
    
    Je n’ai pas pu. Je, enfin mon corps, a pris le contrôle de ma personne. Sans doute l’avais-je trop contrôlé, il a pris sa revanche ?
    
    C’était un soir où tout le monde était parti. J’étais resté tard, et je m’apprêtais à partir, quand je l’aperçois dans le petit local qui sert à ranger le matériel. Je la rejoins.
    
    C’était un soir où j’étais de garde. Je reste tard ces soirs-là. J’aime l’ambiance de l’hôpital quand la nuit vient. Tout y est plus silencieux, je suis bien. J’en profite souvent pour rattraper tout mon retard : compte-rendu, petit rangement… J’étais justement dans le local à matériel quand tout a commencé.
    
    J’ai entendu un frôlement derrière moi. C’était lui.
    
    Elle est là, devant moi. Sa peau, son odeur, ses mains, ses cuisses. Nous sommes dans un petit local, nous nous retrouvons nez à nez, ...