La jeune agricultrice « Label Rouge » - Histoires de Sexe

La jeune agricultrice « Label Rouge »

... d’étudiant en sciences.

Soudain j’ai un doute : et si cette fille était pucelle, et si elle avait décidé de franchir le grand pas aujourd’hui en injectant toute son énergie ? En réfléchissant plus avant, je trouve mon hypothèse un peu bancale, car même dans le petit village de Lautrec, une fille doit avoir connu d’autres hommes à vingt ans… Et si elle n’avait pas vingt ans… Et si elle était mineure et qu’elle n’ait que seize ou dix-sept ans… Tout cela demande une vérification des plus sérieuses avant de commettre l’irréparable. Depuis que je suis majeur, je ne suis plus ressorti avec une mineure, et aujourd’hui il n’y aura pas d’exception. Une règle, je dirais même une charte personnelle, cela se respecte, quoi qu’il puisse en coûter.

Je décide donc de sortir de la douche sans aller plus loin. J’essuie Mélanie, je la frictionne avec mon eau de lavande que j’emporte toujours avec moi et lui demande de suite après :

— Tout à l’heure je me suis complètement présenté, mais pas toi. Je ne sais toujours rien sur toi, si ce n’est que ton père est « Label Rouge »… Alors on va commencer par le début. Qu’est-ce que tu as fait comme études ?
— J’ai passé mon « bac pro » au lycée agricole de Lavaur avec la mention très bien. Il ne m’a manqué qu’un dixième de point pour avoir les félicitations du jury.
— Eh bien moi, Mélanie, j’ai l’honneur de te les adresser… ces « félos » qu’ils ne t’ont pas données. Et qu’est-ce que tu vas faire après ?
— Je veux passer un BTSA de ...

... productions végétales à Albi, c’est un BTS pour agriculteur… Plus tard, je veux avoir l’exploitation d’ail rose la plus moderne de Lautrec.
— C’est sympa comme projet.

Je commence à être un peu plus rassuré sur son âge. Comme elle a déjà son bac pro et qu’elle a beaucoup d’assurance, elle doit avoir très certainement aux alentours de dix-huit dix-neuf ans. Avant de passer aux choses beaucoup plus sérieuses, je lui lance une dernière boutade :

— Mélanie, comme il est un peu plus de dix heures, on va avoir plus que toute une vie à passer ensemble : on va avoir deux heures.
— J’aime bien la manière dont tu parles.
— Le coup des deux heures n’est pas de moi, il est de Sacha Guitry.
— Sacha Guitry ?
— Oui, un artiste des années cinquante. Il habitait avenue Élysée Reclus, le long du Champ de Mars à Paris.
— Comment tu connais tout ça ?
— C’est tout simple : mes grands-parents habitaient juste en face de lui… comme ses nombreuses femmes, du reste… et il en avait beaucoup.

Drôle de fille quand même, une sorte de première de la classe, mais tellement bien bâtie. Il n’y a pas que ses fesses, tout son corps est « Label Rouge ». Je reste dans mes pensées quelques instants en la contemplant, quand soudain elle me demande avec une assurance déconcertante :

— Tu as des préservatifs ?

Une fois de plus je décide de reprendre la main. Cette fille agit comme si elle avait fait un pari avec une de ses copines, voire même comme si elle s’était fixé un objectif à atteindre coûte que ...