La jeune agricultrice « Label Rouge » - Histoires de Sexe

La jeune agricultrice « Label Rouge »

... coupe Mélanie dans ses explications :

— On va se rhabiller et tu vas dire à ceux qui t’ont amenée que tu ne rentreras pas parce que tu vas faire du… du tableur. On reprendra les hostilités tout de suite après.
— Philippe, ne prends surtout pas mon cousin pour un imbécile. Je vais lui demander de ne rien dire à mes parents. C’est moi qui leur dirai…

Puis, après un petit temps de réflexion elle poursuit, très sûre d’elle :

— N’oublie pas, je suis indépendante maintenant.
— Indépendante ? Une jeune indépendante, mais qui dépend de ses parents sur le plan financier.
— Ma mère, elle n’avait pas encore ses dix-sept ans quand elle est sortie avec mon père. Elle, elle me comprend… mais mon père aussi, du reste.
— Au fait, tu as ton permis ?
— Pas encore ; j’ai fait de la conduite accompagnée et je vais le passer à la rentrée, en septembre.

Mélanie vient de prononcer la phrase de trop. Je suis désormais certain qu’elle n’a pas vingt ans. Comment pourrait-il en être autrement ? Les premiers de la classe s’arrangent toujours pour passer leur permis dans les semaines qui suivent leurs dix-huit ans. Mélanie fait forcément partie de cette catégorie, avec un bac qui frise les félicitations et une ambition démesurée.

Je n’ai pas l’expérience de ce genre de situation. C’est la première fois que je sors avec ce genre de fille. Je suis à la fois déçu et en colère ; c’est pourquoi je lui déclare sans ménagement :

— Tu es une sacrée menteuse ! Si tu avais vingt ans, tu ...

... aurais déjà ton permis, tu ne crois pas ?

De longues secondes se passent sans réponse de sa part. Le silence devenant très pesant, je reprends mes réprimandes sur un ton cette fois-ci beaucoup plus paternaliste :

— Je ne regrette pas les bêtises qu’on vient de faire ensemble, Mélanie, c’était vraiment super sympa. Mais j’ai un problème… J’ai peur que tu sois mineure. Alors on arrête-là. On s’enverra en l’air plus tard… pour tes dix-huit ans, mais pas avant.
— Excuse-moi, Philippe, me répond-elle très hésitante. Je t’ai menti… mais pas de beaucoup. J’ai eu dix huit ans un peu avant mon bac… au début du mois de juin.
— Tu en es certaine ?
— Oui, je te le promets, je suis majeure. C’est pour ça que j’habite une chambre indépendante au-dessus du hangar. C’était un cadeau de ma mère pour mes dix-huit ans, c’est elle qui a payé l’aménagement. Mon père était contre, mais il a finalement accepté.

L’argument de l’aménagement de la chambre au-dessus du hangar me convainc, c’est pourquoi je rajoute :

— Et tu t’es dit qu’en plus de tes dix-huit ans, de ton bac et de ta chambre, tu aimerais bien rencontrer un étudiant en sciences… pour fêter tout ça.
— Oui, et tu trouves ça mal ? me répond-elle sans aucun complexe.
— Non, du tout ! Et à défaut d’étudiant, tu as un jeune ingénieur devant toi… du moins, un pas trop âgé.
— …
— Mais n’empêche, tu es rudement gonflée… J’ai eu affaire à une jeune menteuse… et en plus sacrément effrontée. Si on n’était pas à l’hôtel, je te ...