Des petits jeux réciproques - Histoires de Sexe

Des petits jeux réciproques

... appartement. Après deux ans, les deux filles avaient décidé qu’il était temps de s’offrir ce que leurs salaires leur permettaient désormais. C’était le supérieur direct d’Eva qui lui avait suggéré l’idée de profiter de ce qu’elle gagnait et de trouver un cadre de vie en phase avec sa position dans le monde du travail. « Les économies, c’est pour les pauvres », avait-il platement lâché.

En cette fin du mois de juin et malgré le soleil qui remplissait les terrasses, le vendredi soir était toujours consacré au fitness. La soirée s’achevait bien souvent autour d’un repas plutôt léger dans un restaurant situé à quelques pas de la salle de fitness ou bien au cinéma.

Eva n’avait plus qu’à enfiler un joli t-shirt brodé et elle serait prête. Corinne, quant à elle, portait toujours le bel ensemble pantalon noir et chemisier clair qu’elle avait mis pour aller travailler. Devant la grande glace qui recouvrait une porte complète de sa garde-robe, elle se déshabilla et lança ses vêtements du jour dans la manne à linge. Le miroir rendait un corps mince de taille moyenne, aux proportions sans disgrâce, à la poitrine développée. Corinne était un peu moins fine qu’Eva, mais l’équilibre du corps était superbement préservé et s’harmonisait parfaitement avec son visage plutôt arrondi. Son teint très clair, ses traits marqués et ses cheveux blonds mi-longs, coupés en dégradé, finissaient avec charme cet équilibre qui faisait d’elle une très belle jeune femme. Nue devant le reflet ...

... d’elle-même, elle passa en revue les parties de son corps susceptibles d’être améliorées à ses yeux.

Partant du principe que la perfection n’est pas de ce monde et que son corps avait déjà beaucoup pour plaire, elle ne fut pas trop exigeante avec elle-même. À part le pubis recouvert d’une fine toison claire d’une quinzaine de jours, il n’y avait rien qui lui semblait urgent. Elle trouverait facilement le temps de s’épiler pendant le week-end. Corinne se dit toutefois qu’au fitness, ce soir, elle passerait sans doute un peu plus de temps sur les appareils destinés à raffermir les cuisses.

— Tu es prête, chérie ?

Eva attendait depuis quelques minutes et commençait à s’impatienter.

— J’arrive ! Plus qu’une petite ceinture à boucler et je suis là.
— C’est pas trop tôt ! Tu t’es préparée pour un mariage ou quoi ?

Corinne éluda la dernière question d’Eva et apparut. Elle avait revêtu une fine robe rouge et blanche et mis des chaussures ouvertes blanches prolongées de lacets sur les chevilles. Ça lui donnait une élégance folle et Eva n’y était pas insensible : d’ailleurs, elle regrettait de lui avoir reproché son manque de promptitude. Eva n’oublierait jamais que Corinne lui fit découvrir les plaisirs entre filles lorsqu’elles étaient étudiantes. Amantes superbes pour les hommes, elles avaient su développer une intimité qui leur était propre et des petits jeux qui n’appartenaient qu’à elles. Comme pour le lui rappeler, Corinne caressa doucement ses seins et appuya légèrement la ...