Dettes
Datte: 30/08/2023,
Catégories:
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
chantage,
entreseins,
Oral
pénétratio,
fsodo,
exercice,
occasion,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... conversation que j’ai eue avec mon époux à la fin des trois mois, par liaison vidéo, fut du genre :
— Et voilà comment on se retrouve comme une conne, trompée, trahie, sans boulot et sans ressources, juste un toit sur la tête. Dès le lendemain, direction l’avocat. Il y a eu bataille, âpre, qui a duré trois ans. Dans sa tête, il me laissait tout, maison, meubles, voitures, tout ce qu’il avait en France, et ainsi se croyait libéré de toute autre contrainte. Alors ça a joué, bien sûr, sur le montant de la pension alimentaire, parce que j’avais toujours cette grande propriété à entretenir et trois employés à payer. C’est là que j’ai fait une erreur, je le reconnais volontiers : j’aurais dû tout vendre tout de suite. Mais, même si je n’avais plus espoir de le voir revenir, j’étais attachée à ce lieu, qui était un peu notre œuvre, mon œuvre, dans laquelle j’avais englouti beaucoup d’énergie. Son fric aussi, je l’admets. Mais c’est aussi à cause de lui que je ne pouvais pas avoir de boulot, toujours parti aux quatre coins du globe. À cause de lui que nous n’avions pas encore d’enfants, repoussés à plus tard quand on serait fixé. J’ai donc commencé par vendre le 4X4 pour payer les employés et l’avocat, espérant en un règlement favorable. Je demandais la moitié de ses gains, ce qui aurait permis de maintenir mon train de vie. Après tout, il avait tous les torts. Je n’ai obtenu que cinq mille euros par mois.
— Déjà pas mal, tout de même…
— Oui, mais insuffisant pour couvrir trois ...
... salaires et les charges, plus tout le reste : assurances, impôts, chauffage… Mine de rien, même en limitant à 17°, avec des plafonds de quatre mètres c’est un gouffre. Il me fallait licencier les trois employés. J’ai fait appel, mais ça prend du temps, toujours sans rien toucher, et j’ai fait patienter mes gens de maison autant que j’ai pu. Quand ils m’ont menacée d’aller en justice, j’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire : j’ai hypothéqué la propriété…
— Arff !
— Comme vous dites, du coup elle devenait invendable, d’autant que l’appel a confirmé le jugement. Je me suis donc retrouvée seule ici, avec du travail pour quatre, mais malgré tout cinq mille euros par mois. J’ai survécu pendant deux ans, ayant recours de temps en temps à des entreprises pour faire ce que je ne pouvais pas faire seule : taille des arbres et des hautes haies, nettoyage des fenêtres et des plafonds, multiples travaux d’entretien et de réparation. Et puis un jour, plus de chèque. Mon ex et sa belle disparus sans laisser d’adresse. Ils avaient quitté leur société pour une autre, plus petite, canadienne, et puis envolés. J’ai téléphoné partout, chez les pétroliers, dans les ambassades, aux ministères, à la police de différents pays… Chou blanc ! J’ai porté plainte, sans succès bien entendu. J’ai donc cherché du travail, ici parce que j’avais malgré tout un toit et une voiture à peu près convenable, mais je n’ai trouvé qu’un poste de prof de langues dans un lycée privé. Les enseignants travaillent peu, ...