Bénévolat - Histoires de Sexe

Bénévolat

... mon existence depuis…

Elle laisse sa phrase en plan. Il sourit, heureux de constater qu’il n’est pas seul à regretter.

— Depuis que Roméo ne fait plus appel à nous, tu veux dire ?
— Oui… Tu ne m’en veux pas mon chéri ?
— Pas du tout, je suis dans le même état d’esprit.

Ils se serrent l’un contre l’autre, puisant dans le contact un regain de force.

— Oui, j’avoue que les week-end à l’institution me manquent.
—Nous manquent, complète-t-elle. Oh mon chéri ! Qu’allons-nous faire ?
— Je suis sûr que nous découvrirons la solution, dit-il en s’amusant à chatouiller les tétons qui se fripent. Nous avons diagnostiqué le mal, c’est un bon début.
— Il ne reste plus qu’à trouver le remède, c’est ça que tu veux dire ?

Ils restent plusieurs secondes enlacés, perdus dans leurs pensées.

— Tu sais, murmure-t-il, on pourrait essayer le club échangiste de ton amie.
— C’est toi qui le demandes ?
— Je pensais que tu en aurais envie.
— Plus maintenant. Et toi ?
— J’en sais rien, je ne pense pas… Non, j’y tiens pas… Dis ? Tu pourrais pas parler à ta fille…
— Pourquoi pas toi ? C’est la tienne aussi.
— Ça sera plus facile pour toi d’aborder ce sujet avec elle.
— Tu voudrais qu’on s’impose les week-end ? Nous risquons de perturber les relations avec le personnel. Tu te souviens combien certains nous faisaient la gueule et ne voyaient pas notre intervention d’un bon œil.
— T’as une autre solution à proposer ?
— Je… je sais pas…

Non, elle n’en trouve pas d’autre. Elle ...

... n’a pas envie à présent de tenter une expérience dans un club échangiste. Quant à prendre un amant ? Non merci ! Pierre a raison, c’est en offrant leur service dans l’établissement géré par son gendre et sa fille qu’ils avaient trouvé leur équilibre. Il faut qu’elle y retourne… qu’ils y retournent, c’est vital pour leur couple.

— Embrasse-moi !… Oh ! Tu as encore envie de moi ?.. La perspective de revenir à l’institution ?
— Peut-être… Ça te gêne ?
— Oh non !…

oooOOOooo

— T’as téléphoné à Francine ? lui demande-t-il le lendemain.
— Euh… pas encore.
— Qu’est-ce que t’attends ?
— Non, pas aujourd’hui… demain, je te promets… Je t’assure.
— Si tu as peur, je peux…

La sonnerie du téléphone interrompt Pierre.

— Allô !… Oh ! Bonsoir Roméo, comment allez-vous ?.. Justement nous pensions à vous Juliette et moi… Ah !… Vous voudriez nous parler ? De quoi s’agit-il ?.. Ah ! Vous ne voulez rien dire par téléphone… Bon, nous passons samedi après-midi… Ah ! Le matin alors ?.. Bon, d’accord, nous arriverons pour mettre les pieds sous la table… À samedi mon cher gendre, embrassez Francine de notre part… T’as entendu ? dit-il en raccrochant.
— Ils nous invitent samedi pour le repas, c’est ça ? Pourquoi ?
— Ils ont à nous entretenir de choses importantes d’après ce que j’ai compris.
— Quoi ?
— Aucune idée. Roméo n’a pas voulu m’en dire plus au téléphone.
— Il ne nous reste plus qu’à attendre samedi… Euh… Dis… Tu crois pas que… Ils vont nous demander…
— Oh ! Tu penses ...