1. Cohésion d'entreprise (3)


    Datte: 18/08/2023, Catégories: Transexuels Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory

    — Allez la marmotte, debout !
    
    Elodie ouvrit les volets. Un soleil blafard envahit le salon. Je me frottai les yeux, regardai mon portable. Neuf heures.
    
    Je la retrouvai dans la tenue où je l’avais laissée. Elle me fit la bise pour me dire bonjour.
    
    — Je te laisse aller te doucher pendant que je prépare le petit-déj’. Tu prends quoi ?
    
    — Café au lait. Ou ce qu’il y a.
    
    — Café au lait alors. Tartines ?
    
    — Tartines, parfait.
    
    Nous petit-déjeunâmes en tenue d’Adam et Eve. Je commençai à m’habituer.
    
    — Je vais t’apprendre à enfiler des collants. Tu verras, c’est pas compliqué. Faut juste faire attention pour ne pas les filer.
    
    Elle me donna une petite boîte et ouvrit la sienne. C’était un collant noir en lycra, plutôt fin.
    
    — On ne met pas de slip ?
    
    — Pas la peine. Le collant est doublé.
    
    Joignant le geste à la parole, elle me montra et je la copiai. Première jambe. La deuxième.
    
    — Pas mal ! dit-elle. On dirait que tu as fait ça toute ta vie.
    
    — La chance du débutant sans doute.
    
    Je m’habillai enfin. Le voile du collant était très agréable. Elodie passa une jupe longue et chaussa des bottines aux talons hauts et épais. Un haut noir transparent offrait une vue imprenable sur sa poitrine généreuse enveloppée dans un soutien-gorge noir. Grosse, mais diablement sexy.
    
    On passa la matinée et le début de l’après-midi à Montparnasse. J’essayai plusieurs jeans qui me collaient à la peau, mais aussi une jupe, des hauts décolletés dans des matières ...
    ... que je n’avais pas habitude de porter. Et enfin les fameuses chaussures. D’abord une paire de bottes aux talons de huit centimètres et une paire d’escarpins aux talons fins et encore plus hauts.
    
    La vendeuse ouvrit des yeux comme des soucoupes lorsqu’Elodie annonça que c’était pour moi.
    
    — Tu gardes les bottes aux pieds ? demanda Elodie.
    
    — D’accord, répondis-je, sachant très bien que la question était plus un ordre qu’autre chose.
    
    La vendeuse, toujours aussi médusée, encaissa ma carte bleue et je sortis du centre commercial plus grand que je n’y étais entré.
    
    — On va manger ? J’ai faim, dit Elodie.
    
    On entra dans une crêperie. J’offris le déjeuner. Puis, conformément au planning, nous rentrâmes.
    
    — Ça commence plutôt bien, dit Elodie. Et je trouve que tu ne te débrouilles pas trop mal avec tes talons.
    
    — Je trouve aussi. Je m’étonne moi-même.
    
    — Je te laisse te changer, dit-elle en me tendant le jean et un haut en dentelle.
    
    — Tu peux rester ici, tu sais, ajouta-t-elle alors que j’allais dans la salle de bains.
    
    Je me contentai de sourire.
    
    Elle m’installa près de la table du salon et s’attaqua à mon visage. Fond de teint, poudre, crayons. Puis me coiffa. Elle m’aspergea de son parfum et passa un collier autour de mon cou, un bracelet à mon poignet.
    
    — Parfait ! Plus-que-parfait même. Bluffant !
    
    Elle m’entraîna vers la chambre. Je me vis en fille. Une vraie fille, pas un travelo.
    
    — Joli travail. Bravo.
    
    — Merci. L’épreuve de vérité ...
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