Ne pas renoncer à Gontran
Datte: 09/08/2023,
Catégories:
grp,
extracon,
jalousie,
cérébral,
échange,
Humour
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
... avec volupté par son amant italiennement jaloux. Ça a failli mal tourner, évidemment. Un début d’échauffourée, et tout le monde détale. On veut bien se livrer à quelques luxures coquines en bonne compagnie, mais si ça dégénère, on redoute le petit scandale du quartier qui peut être nocif pour les affaires.
oooooooooooooo
Myriam pensivement avait remis de l’ordre dans le grand salon, récupérant avec quelques soupirs culottes et sous-tifs que ses invités d’un soir n’avaient pas eu le temps de récupérer dans leur hâte.« Ce Gontran est vraiment un cas difficile, se disait-elle.Il faut toujours que je tombe sur ce genre de type. Déjà à l’école, je m’étais liée avec un garçon qui n’aimait que la masturbation. Quand il faisait l’amour, il s’ennuyait ». Alors, bonne fille, Myriam, de sa main de velours, venait le soulager sans en retirer un grand profit personnel.
Gontran, lui, il lui fallait sa partouze avec un mélange des corps au point qu’on ne sait plus qui baise qui, du moment que ça fonctionne à plein tube. Il fallait se résigner. Évidemment, elle ne pouvait convier les mêmes invités que la dernière fois. D’abord, parce qu’ils étaient échaudés par l’esclandre, ensuite parce qu’ils étaient attachés jalousement à leur partenaire. Dans ce cas de figure, il est assez facile de trouver des hommes, toujours prêts à accourir, à s’accroupir et même au pire à croupir. Mais des femmes et des filles… Elle ne voulait ...
... pas, par fierté, faire appel au carnet d’adresses de Gontran, se disant« Je suis capable d’organiser une partie de culs toute seule ». Finalement, elle réussit à lancer des invitations ciblées qui lui permirent de réunir un collectif d’une douzaine de personnes triées sur le volet libidineux. Pour faire nombre, la mort dans l’âme, elle avait téléphoné à Eva, l’ex de Gontran.
— Bonsoir, c’est Myriam.
— Ah, tiens donc ! Quelle surprise !
— Je voulais savoir ce que vous faites mardi soir.
— C’est pour une partouze ?
— Oui, enfin, on peut appeler cela comme ça, mais c’est plutôt l’occasion de se revoir dans un cadre sympathique avec quelques amis intimes ou qui le deviennent assez vite.
— Bref, il y aura de la queue.
— Et du champagne rosé.
Cette fois, Myriam avait mis tous les atouts de son côté. Les invités étaient le plus souvent nus sous leurs manteaux pour ne pas perdre un instant de jouissance plurielle, le champagne coulait à flots, les petits fours succulaient dans leur faïence et la musique baroque engageait à la frivolité. Gontran entra dans la grande pièce, les yeux écarquillés, son sexe Napoléon déjà perçait sous son imper Bonaparte.
— Myriam, c’est Broadway cette fois ! Il y a même Eva !
— Écoute-moi bien, Gontran, tu peux aller papillonner à droite et à gauche, mais n’oublie pas que c’est moi que tu baises, merde alors !
— Je vais même commencer par toi, Gertrude. Comme ça, ça sera fait.