La vie qui reprend son cours
Datte: 07/08/2023,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
rencontre,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... C’est toi, Paulo, qui parle comme ça ? Cette dame, c’est mon ange gardien… alors pas de bêtises.
— C’est vrai que tu as fait de la taule, Alain ?
— Eh ben… la terre entière est donc au courant ? C’était une erreur et vous voyez bien que je suis là !
— D’accord pour vos bagnoles, on fera gaffe, c’est promis. On est aussi content que ce soit pas vrai…
— Pas vrai pour quoi ?
— Pour la zonzon ! Les keufs y collent plein de gens qui n’ont rien fait dans leur trou à rat.
— Allons, il ne faut pas généraliser non plus ! Allez, filez les mômes !
L’essaim se dissémine en piaillant. Un sourire nait sur le visage de l’accompagnateur de la brune. Ils marchent côte à côte vers l’entrée d’un bâtiment qui aurait bien besoin d’un ravalement de façade. Un ascenseur, luxe suprême entraîne ce couple vers les étages. C’est au quatrième que les portes chuintantes livrent le passage vers un couloir tout aussi sordide. Une enfilade de portes, et enfin Alain tend sa main munie d’une clé vers la serrure qui interdit l’accès aux lieux. Quand il s’efface pour la laisser pénétrer, Hélène se sent comme envahie par un sentiment fait de crainte et d’envie. Sensations de se perdre dans un monde où elle n’a pas sa place, de se mettre toute seule dans la gueule du loup.
En inspectant discrètement ce qui l’environne, elle doit remarquer que c’est très différent de ce qu’elle imaginait. Tout est impeccablement rangé, les meubles donnent l’impression d’être neuf ou entretenus. C’est plus cossu que ...
... son propre deux-pièces. Lui se tait, laissant la femme faire du regard le tour de son monde. Elle est sur la défensive, lui sur le qui-vive, un équilibre précaire ou tout peut basculer dans une fuite de celle qui reste debout entre cuisine, salle à manger et salon. Alain réalise d’un coup qu’elle ne sait pas quoi faire de sa carcasse immobile.
— Vous voulez me donner votre veste ?
— Ma veste ? Oh oui ! Oui, bien sûr !
— Et puis prenez un siège, je vous en prie. Un café, un thé, ou un doigt d’alcool ?
— Ben… ce que vous avez.
— Je peux tout vous offrir ! Il suffit de me dire votre préférence.
— Je boirai comme vous donc !
— D’accord. Une vodka-orange ? C’est presque l’heure de l’apéro.
— Vous vivez donc seul ici ?
— Par la force des choses, oui ! Je suis sur la route tous les jours de la semaine. Alors j’imagine que garder une « amie » dans de telles conditions n’est pas permis.
Il parle doucement tout en préparant deux verres.
— Glaçons ou sans ?
— Euh… avec, s’il vous plaît !
— Bien sûr. Et puis vous savez quoi ? J’ai une idée… vous voulez bien manger en ma compagnie ?
— Manger ? Je ne sais pas si je dois… et ça va vous faire du dérangement.
— Pas du tout ! Un coup de fil à la pizzéria du coin et ils vont nous livrer. Juste un choix à faire. La liste de leurs créations est quelque part, par ici ! Voilà ! C’est entendu ?
— Entendu pour ?
— Pour dîner ici tous les deux. Pour vous remercier encore. Je mangerais Dieu sait quoi sans votre intervention.
— ...