L'entraînement - Histoires de Sexe

L'entraînement

... érection, j’avais l’impression qu’ils avaient conféré à mon sexe un peu plus de largeur et de longueur. Même au repos, je le sentais chaud et volumineux contre mon aine. J’adorais. Ma conjointe me l’avait même signifié, lors de nos ébats, entre deux soupirs :

— Chéri, je te sens plus long…
— J’ai été excité toute la journée… c’est si bon de faire l’amour avec toi…

Je trouvais le moyen de ne pas lui mentir. Et bien souvent, cet état d’excitation quasi constant me rendait assez peu résistant à la gymnastique intime et ma conjointe m’amenait à l’extase rapidement. Les jours où j’avais déjà atteint cet état sous la douche, je parvenais à tenir plus longtemps au jeu sexuel avec elle. Et à chaque fois, je sentais ma jouissance plus profonde qu’auparavant. Ma conjointe n’était pas en reste non plus. Ce désir qui m’habitait en permanence, il s’exprimait dans toutes mes caresses et je cherchais toujours à lui arracher un râle plus intense que la fois précédente.

Dans la ruelle, Anaïs s’était approchée de Sophie et moi. Le temps était de passer à une discussion moins suspecte.

— Noémie, elle sait quand elle pourra revenir ?
— Le gouvernement essaie de noliser des vols pour rapatrier les Canadiens coincés à l’étranger, mais le Pérou n’est pas la priorité. La situation sanitaire est calme là-bas, et il n’y a que quelques citoyens qui s’y trouvent… répondit Sophie, en laissant flotter ses derniers mots, regardant dans le vide.
— D’ici quelques semaines, j’imagine qu’elle ...

... pourra rentrer, lançai-je en essayant d’évaluer la situation. Ce rapatriement semble commencer à bien se structurer.
— Oui, peut-être. Au moins elle garde le moral. Elle trouve toujours le bon côté d’une situation. Vous savez quel est le point positif qu’elle voit dans tout ça ? Elle dit que cela lui permet de se passer de la platitude du mois d’avril au Québec. Quand elle reviendra, l’hiver aura complètement cédé sa place au printemps. Plus de boue, de bancs de glace qui n’en finissent plus de fondre, d’arbres dénudés.
— C’est vrai qu’avril ce n’est pas toujours un mois intéressant. D’ailleurs, on annonce encore du gel cette semaine. Et de la pluie…

Les moues dégoûtées de mes voisines me firent réaliser que Noémie avait bien raison de voir le côté positif de sa situation. J’appréciais cette capacité qu’ont certaines personnes à faire fi de l’adversité, et à garder la tête froide même lors de situations que d’autres auraient considérées comme désespérées. « Être coincée à l’autre bout du monde pour une durée indéterminée ? Bah ! Je pourrai profiter des beaux jours chez moi quand je réussirai à me sortir de ce bourbier ! » Voilà une belle attitude ! D’ailleurs, et peut-être est-ce à l’exemple de Noémie, je décidai de faire de ce mauvais temps mon allié pour me retrouver chez Sophie :

— Avec cette météo désagréable, je ne crois pas avoir le courage d’aller rouler à l’extérieur d’ici la fin de la semaine. Je pourrais aller chercher ma base d’entraînement chez toi ?
— ...