Le chat croque la souris. - Histoires de Sexe

Le chat croque la souris.

... suis fidèle et je suis certain qu’Agnès aussi.
— Tu peux être sûr de toi, mais d’elle ?
— Autant que de moi. Nous nous aimons.
— L’amour ne protège pas des petites envies devant un beau mec ou une belle fille. On n’est jamais sûr de rien !
— Peut-être. Le plus drôle, c’est qu’il y a un mois, j’ai eu un souci et le toubib m’a fait faire des analyses et à Agnès aussi. Il y avait pour ce genre de maladie et on en a ri.
— Ah !
— Voilà l’exemple parfait de leur savoir-faire et d’utiliser chaque confidence pour mieux tendre leur toile. Et après ?
— Après, comme j’étais gêné, il m’a dit qu’il fallait prendre son plaisir dans toutes les circonstances que la vie offre. Et puis on a été rejoindre nos femmes.
— Bien. Merci pour votre courage, Julien. Vous et Agnès avez bien avancé. Vous avez compris maintenant comment vous avez été manipulés. Mais je pense qu’on est loin encore de pouvoir chasser la culpabilité de votre esprit. Avant de continuer, je voudrais vous poser une question. C’est celle-ci : avez-vous rejoint votre mobil-home le lendemain de la soirée ?

Ils se regardent.

— Oui, répond Agnès
— Non, dit Julien et sa réponse se chevauche avec celle de sa femme, montrant l’évidente contradiction.
— Combien de jours après ? Je demande, ne retenant que la réponse de Julien comme valable.

Encore une fois, ils se regardent, mais c’est Agnès qui prend sa part dans la vérité :

— Trois, le temps que le mobil-home soit bien sec.
— J’ai donc du mal à imaginer que ce ...

... couple qui pour l’instant à beaucoup donné de sa personne, elle avec vous Agnès, lui avec vous Julien, n’ait pas continué sur sa lancée et obtenu de vous ce qu’ils voulaient vraiment. Je vous propose de procéder comme on l’a déjà fait. Vous écrivez et vous me l’envoyez. J’en ferai une synthèse et nous en parlerons. Mais n’oubliez pas que vous étiez sous leur emprise et que votre responsabilité est très atténuée. D’accord ?
— Euhhhh…

Le oui d’Agnès est un souffle, qui prouve que j’ai raison.

— D’accord.

Le ton de Julien paraît plus solide, mais je n’oublie pas que c’est lui qui a cherché à dissimuler une partie de ce qui s’était passé.

Ils ont tenu leur promesse et pourtant cela avait dû être très, très difficile. Je suis fière d’avoir su les persuader qu’il faut tout se dire, même si c’est par une voie détournée.

Je ne m’étais pas trompée. Le couple les avait entraînés là où il voulait. Mais ils avaient été encore plus pervers en faisant de chacun, de Julien comme d’Agnès, des acteurs, mais aussi des voyeurs. Ainsi chacun était dépositaire de deux secrets. Ce qu’ils considéraient comme une faute de s’être laissé entraîner, mais surtout d’en avoir ressenti du plaisir. Mais aussi d’avoir été le voyeur du plaisir de son conjoint.

Un secret caché dans un autre secret. Deux niveaux. Pas étonnant que, comme ils n’avaient pas osé en parler, ces secrets de double culpabilité ressentie les bloquaient !

Voilà ce que j’ai reconstitué :

Julien

J’ai décidé de ...