Candaulisme - Histoires de Sexe

Candaulisme

... agréable, Martine était resplendissante dans sa robe fourreau et dans son rôle de maîtresse de maison, Fabio s’était montré drôle et plein d’esprit. Le courant passait bien entre nous trois. En partant, Fabio qui avait à son arrivée serré la main de Martine l’avait embrassée.

Le lendemain soir en rentrant, je trouvais Martine qui m’attendait.

— Il faut que je te dise. Je crois que j’ai fait une grosse bêtise. Fabio m’a appelée et nous avons convenu de nous voir demain samedi.
— Ha ! Je l’ai vu ce soir avant de rentrer, il ne m’en a pas parlé !
— Je pense qu’il était embarrassé, tu imagines. Tu crois que je devrais y aller ?

Pas besoin de m’en dire plus. Inutile non plus de me faire un dessin. Il avait dragué ma femme et malgré des hésitations, elle avait répondu favorablement.

— Vas-y, si ça te fait plaisir.
— C’est juste pour un café.
— Ça, ce n’est pas vraiment certain, il doit bien avoir une arrière-pensée… et sans doute, toi aussi.
— Disons, simple curiosité de ma part.
— Alors pourquoi tu parles de grosse bêtise ? Si tu te souviens de nos jeux de l’été dernier, sache que si tu souhaites aller plus loin, non seulement je n’y vois pas d’inconvénients. Bien au contraire, tu le sais, nous en avons déjà parlé.

Ça y était, j’avais ouvert la boîte de Pandore. Je venais de lui dire on ne peut plus clairement qu’elle pouvait prendre un amant et avec ma bénédiction. Allait-elle franchir le Rubicon ou était-elle en train de me provoquer ?

— Alors toi, tu ...

... m’étonneras toujours ! réagit-elle. Tu es complètement fou.
— Tu en meurs d’envie ! c’est évident. Il est beau mec, profite ! Alors, vas-y. Il y a une seule condition : je t’accompagne.
— Tu es complètement dingue, tu proposes un trio, une partouze, je n’en reviens pas.
— Appelle ça comme tu veux, mais si je désire être présent, ça ne veut pas dire que je pense à y participer.
— Tu veux jouer les voyeurs ?
— Mieux que ça, l’adepte du roi Candaule, le cocu content et fier de l’être si tu préfères.
— Et Fabio ! Même si je marchais dans ton délire, tu crois qu’il va accepter ?
— Je ne sais pas, mais s’il a vraiment envie de toi, il n’aura pas le choix. Ce sera à prendre ou à laisser.
— Tu y tiens beaucoup à cette… chose… lui, toi et moi ?
— Pas obligatoirement, mais j’ai envie de vivre ça.

Nous avions la nuit et la journée du lendemain pour réfléchir et prendre une décision. D’un commun accord, nous avons conclu qu’il valait mieux ne pas poursuivre cette conversation.

Le lendemain matin, Martine s’éveilla avant moi. Je la trouvais dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Elle m’accueillit avec un « Bonjour, mon amour, tu as bien dormi ? » et poursuivant :

— J’ai réfléchi. C’est d’accord. Nous irons ensemble voir Fabio, et advienne que pourra.

J’avais lancé cette histoire sans trop y croire. Elle prenait corps. Un instant, je paniquai. Étais-je allé trop loin ? Ne courions-nous pas au-devant d’un désastre ? Pourquoi cédait-elle à cette folie ...