Un couple trop parfait. - Histoires de Sexe

Un couple trop parfait.

... et profond, de ces bruits qui résonnent dans la poitrine comme celui d’une Harley ! Jérôme va se délester de quelques centaines d’euros et revient pour le déjeuner. Il fait déjà très chaud malgré les stores déployés en extérieur, les deux filles sont en maillot de bain, Jérôme s’y met aussi.

— Papa, papa, s’écria Steph, c’est quoi cette grosse bosse que tu as là ? Tu as mal à ton zizi ? Tu es malade ?
— Non, chérie. J’ai… j’ai juste envie d’aller faire pipi…

Il s’éclipse un brin gêné et revient avec un short en plus. La vision d’Anna en maillot de bain lui est difficilement supportable sans réaction. Et puis maintenant que leurs corps se connaissent, tout se passe comme si « hum… c’est toi qui me donnes tant de plaisir ». Leurs regards se croisent et restent un moment accrochés, cherchant une approbation mutuelle. C’est Jérôme qui commence :

— Tu sais, chérie, je crois qu’Anna et moi…
— Oui, ton papa et moi nous…
— Nous nous aimons beaucoup. Nous sommes…
— … amoureux, dirent leurs deux voix mélangées.
— C’est vrai ? C’est super, crie la petite en battant des mains. Comme je suis contente !

Elle vient les prendre par le cou dans ses petits bras et les serre très fort contre elle, les réunissant de toutes ses forces.

— Alors il faut vous embrasser, allez… allez… Vous êtes les plus beaux amoureux du monde.

Ensuite, les questions fusent, et surtout celles que l’on n’attend pas, l’apanage des enfants :

— Vous allez vous marier quand ?
— Non, mais, ...

... ma puce, on n’a pas dit qu’on allait se marier…
— Ben pourquoi ?
— Parce que c’est une décision qu’il faut réfléchir, ça demande du temps.
— Et maintenant, Anna, c’est ma maman ?
— Mais non, ta maman sera toujours ta maman, on n’en a qu’une.

Pfiou ! La rançon d’une idée pas forcément bonne prise trop vite, mais qui cependant donne un peu de liberté de comportement. Quand enfin toute excitée Stéphanie s’est endormie, Anna prend une bière fraîche dans le frigo et rejoint Jérôme sur la terrasse, exténuée.

— Je suis vraiment une fille du froid, cette chaleur m’épuise, à la limite du malaise…
— Viens te détendre, en te reposant ton corps va refroidir, dit Jérôme en tournant sa chaise longue de façon à faire une sorte de tête-à-tête. J’ai plein de questions à te poser.
— Oh là ! Ma pauvre cervelle n’a plus beaucoup de neurones en activité.
— Tu as sûrement les réponses, car il s’agit de toi. Dis-moi honnêtement, quels sont tes défauts ?
— Eh bien, nous ne sommes pas couchés et on va voir le soleil se lever… Mes défauts… d’abord, j’ai de trop grandes mains, de trop grands pieds, j’ai les membres trop longs et je ne sais quoi en faire, je suis trop baraquée et pas assez féminine…
— Nan, nan, nan ! Physiquement je te connais et tu es sublime. Alors stop ! Dis merci à ta maman et passe aux choses sérieuses, les vrais défauts.
— Bouh… Je suis trop franche, trop directe et ça déplaît aux gens. Je suis exigeante, impatiente, têtue… entêtée, même. Je n’aime pas faire des ...