1. Un couple trop parfait.


    Datte: 30/06/2023, Catégories: fh, hplusag, amour, revede, Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... paysage magnifique. Ils campent plus ou moins dans l’appartement du curé, le moins sale et abîmé, qu’Anna eut tôt fait de récurer de fond en comble. Jérôme mesure, fait les plans de l’existant, prend des photos et noue quelques contacts avec les artisans du coin. Ils invitent les propriétaires du gîte où ils avaient séjourné à venir visiter. Ils n’en reviennent pas.
    
    — Quatre cent cinquante mille sur le lac ? Ce n’est pas une affaire, c’est donné…
    — Et vous imaginez ? Vous vivez dans la partie droite et vous ouvrez au moins six chambres d’hôtes dans la partie des nonnes…
    — Ah ça, ce n’est pas sot, s’exclama Anna. Tu entends chéri ?
    — Je vous écoute…
    — Oui, je disais en bas deux chambres avec accès handicapé qui existe déjà, la rampe pour les invalides que soignaient les bonnes sœurs. Vous gardez la cuisine à disposition des clients et la grande salle à manger où vous pouvez installer une table commune et plusieurs tables rondes, ce serait parfait. Votre travail se limite à servir le petit déjeuner. Et en haut quatre belles chambres avec salles de bains à la place des cellules et des sanitaires existants. Les chambres avec vue sur le lac peuvent se louer quatre-vingts euros la nuitée, soixante-dix pour les autres. Notre taux de remplissage pour le gîte est de 80%. Avec la proximité de Genève, l’accès route et bateau, vous pouvez faire encore mieux.
    
    Dans la tête d’Anna, la calculatrice tourne à plein régime.
    
    — Vous voulez dire que ça peut rapporter cent trente ...
    ... mille par an ?
    — Oui, mais en chiffre d’affaires. Il faut retirer tous les frais : les petits déjeuners, le nettoyage, le lavage en quantité, c’est la plaie des chambres à la journée, l’électricité, le chauffage, le renouvellement du linge… Et je vous conseille de prévoir un emploi pour faire tout cela. Il faut donc retirer environ cinquante mille euros de frais.
    — Tout de même, il reste à peu près… six mille euros par mois, pas si mal !
    — Oui, mais pour l’heure il faut mettre ce bâtiment hors d’eau, et ça va coûter cher, intervient Jérôme.
    — Oh ! Si vous aviez vu l’état de notre ferme quand on a acheté, c’était bien pire. Presque une ruine. Non, là vous avez fait l’affaire du siècle.
    
    Ils font enlever toutes les vieilleries, Emmaüs s’en charge. Jérôme passe des annonces pour essayer de vendre tout ce qui pourrait avoir un peu de valeur, et même le corbillard part à bon prix chez un collectionneur. Il fait venir un paysagiste pour nettoyer le parc, tailler les arbres, dégager l’ancienne terrasse et retracer les allées avec du gravier blanc. Il fait ensuite restaurer et repeindre le portail et les grilles d’enceinte. La propriété change soudain d’aspect, et les voitures ralentissent pour l’admirer. Mais l’essentiel reste à faire. Avant Noël, il obtient enfin son prêt et peut commander le couvreur et le maçon pour le toit et le crépi. Il n’est pas concevable d’y aller pour les fêtes sans chauffage. Selon les régions, le comportement des artisans peut être très différent. ...
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