Le projet artistique (72)
Datte: 29/06/2023,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Yojik, Source: Xstory
... étonné.
— Il faut qu’on parle de ce livre que j’ai reçu, là !
Elisa s’approche de moi et plante son regard dans le mien. Mais elle n’est pas fâchée, elle est émue malgré l’air qu’elle veut se donner.
— Merci.
Elle pose ses lèvres sur les miennes un bref instant. Tout de suite le souvenir du premier baiser échangé avec elle remonte en moi. Elle n’est plus la sublime trentenaire de ce moment-là mais une sexagénaire pleine de vie et de beauté élégante. Voilà quelques années que je n’y avais plus eu droit. Si, bien sûr entre jeunes, nous avons poursuivi nos jeux érotiques, nos découvertes et nos plaisirs partagés ; ceux avec Paul et Elisa se sont fait très vite rares. Ils ont bien participé de temps à autre à quelques fêtes, des mariages, des retrouvailles mais de façon beaucoup plus épisodiques. Même nos homologues allemands ont eu des relations beaucoup plus suivies qu’eux.
Pour Hanna, Dieter, c’est évidemment encore pire. Encore qu’eux ont maintenu un lien récurrent avec les ex-élèves de ce dernier. De même, pour Gitta qui, par ses choix, s’est isolée quelques années avant de retrouver, avec François, le groupe d’Erfurt. Mais, ces deux générations ont plutôt continué chacun dans leur coin. Paul et Elisa retournant régulièrement en Allemagne ; Gitta, François, Hanna et Dieter, faisant assez souvent le chemin inverse. Ils ont eu alors des relations intimes dès que l’occasion leur en a donné la possibilité ; Dieter et Elisa ne se mettant pas de barrière entre ...
... frère et sœur.
De notre côté, Germain et Marie, avec leur séparation de quelques années, ont moins souvent rejoint notre groupe que les autres. Esteban, Sylvie, Carine et Felipe ont plus souvent été ensemble qu’avec nous aussi ; poursuivant les relations très étroites qu’ils avaient entamées trente ans plus tôt. Du coup, c’est avec Liz et Olivier que nous nous sommes le plus souvent retrouvé. Chez les copains d’Erfurt, les problèmes de santé de Stephan, les difficultés de fertilité de Peter et Jutta, ont mis un frein à leurs rencontres. Mais elles ne se sont jamais arrêtées et elles ont pu reprendre activement il y a plus de dix ans. Cela leur a permis, encore une fois, de rattraper leur retard sur nous. Mais Elisa décolle ses lèvres des miennes et je sors de mes pensées.
— Merci. Merci. Dieter m’a appelé ce matin. Avec les autres, il tenait à te remercier.
— De rien. Ça m’a fait plaisir. Mais si j’en suis le principal contributeur, c’est Amandine qui en a eu l’idée et tout le monde, même toi, a apporté sa pierre.
— Je sais, je sais. C’est bien pour ça que vous méritez tous un baiser.
Et Elisa se met à passer de convive en convive pour des baisers appuyés mais moins long que le mien. Elle finit par Amandine, pour un baiser plus appuyé, plus doux. Un peu comme, le premier qu’elles avaient échangé dans la classe de la prof.
— Bien, bien. Et si nous commencions à trinquer ? demande Paul.
— Ah, oui, oui ! approuve Sylvie.
— Surtout que nous avons une surprise ...