1. Une rentrée scolaire en demi-teinte (1)


    Datte: 21/06/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Kamen95, Source: Xstory

    Nous sommes un 1er septembre, jour de pré-rentrée scolaire à Sarcelles (Val d’Oise).
    
    Je suis instituteur pour une classe de CM2 et quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon ancienne professeur d’anglais au collège est désormais ma collègue, enseignant dans la salle voisine des CM1. Elle était jeune à l’époque et l’est toujours d’ailleurs, on s’est directement reconnu en se voyant et après avoir échangé quelques mots, elle m’a expliqué qu’elle n’avait que 25 ans à l’époque, quand moi j’en avais 15 et qu’elle a choisi de se réorienter pour enseigner chez les plus jeunes.
    
    Nous voilà cinq ans plus tard, sur un pied d’égalité, avec cette impression de se connaître réellement alors qu’en réalité, nous ne savons rien de l’autre, si ce n’est qu’elle s’appelle Clémentine et qu’elle vit dans le même quartier que moi, tout près de l’école. Bien évidemment, du fait du peu en commun que nous avons, nous décidons de passer la récréation de 10h ensemble dans ma salle de classe, plutôt que de rejoindre la salle des professeurs. Inutile de dire que si je la trouvais charmante à l’époque, elle l’était tout autant aujourd’hui, avec un corps et des formes vraisemblablement arrivées à maturité. Ne sachant pas ce qu’elle ressentait pour moi, bien qu’il était trop beau pour qu’elle m’aime, j’ai décidé de l’embrasser (advienne que pourra) alors que nous étions à une dizaine de centimètres seulement. Un instant éphémère certes, mais ce fut cinq secondes de pur bonheur que je ne pensais ...
    ... pas regretter aussi vite vu la gifle que j’ai reçu par la suite, sans oublier le regard noir qu’elle m’a jeté. Dès lors, il ne s’est pas passé une minute sans que je repense à cette erreur, alors que je devais pourtant me concentrer et donner cours aux élèves.
    
    Je reconnaissais ma faute, je venais de la trahir alors qu’elle ne demandait qu’à me connaître davantage et pourquoi pas, établir une vraie relation amicale et durable. Je savais que mes chances de recoller les morceaux étaient nulles, je n’avais strictement aucune excuse pour ce qu’il venait de se passer, aucune idée de comment l’approcher et encore moins des mots à utiliser. Il est 11h30 quand il faut libérer les jeunes pour la pause déjeuner. Je stressais à l’idée de la croiser ; revoir la personne que j’aimais tant alors qu’elle me haïssait, était l’une des pires choses qui pouvait arriver, un crève-cœur.
    
    Qu’elle en parle à la direction ? Peu m’importais sur le coup et d’une certaine manière, elle aurait eu toute la légitimité de le faire.
    
    Finalement, je ne l’ai pas croisé, probablement parce que j’ai mangé suffisamment vite pour aller me réfugier dans ma salle de classe, car faire connaissance avec des collègues à la cantine ne m’intéressait pas. N’ayant pas eu la visite surprise de Clémentine aux alentours de midi, j’étais plutôt serein à la pause de 15h... jusqu’à ce qu’elle vienne. Elle ne m’a pas laissé la parole et est partie dans un monologue, me faisant clairement comprendre que je n’avais rien à ...
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