J'aime ma sœur. (1) - Histoires de Sexe

J'aime ma sœur. (1)

... dernière, me servit un coca et il se reprit deux TGV (tequila, Gin, vodka), il allait être saoul et me laissait gagner rapidement.

Elle regarda ce type avec des yeux si pétillants que j’avais l’impression d’être trahi. Il fallait que je me calme et j’engageais donc la conversation avec cet enfoiré.

Il s’appelait Abodée Asmaddon, il était bien plus grand que moi, il bossait dans le bâtiment et vivait seul depuis que ses parents étaient décédés dans un accident de voiture. Il continua de nous raconter des petits détails de sa vie, avec son sourire toujours en coin, j’avais du mal à gober son histoire, mais je laissais faire, me concentrant sur la fin du tournoi à venir, il fallait que je l’explose (à Smash, pour le moment) et que je l’éloigne de ma frangine.

Lorsque nos noms furent appelés, tout le monde se poussa pour nous laisser la place, j’étais fin prêt à obtenir la victoire avant que je n’entende ma sœur, un peu pompette, soutenir Abodée au lieu de moi !

Je me fis humilier en un temps record, je décrochais le deuxième prix (une figurine Undertale) et allais chercher un alcool fort au comptoir plutôt que de voir Ophélie embrasser des yeux son nouveau chouchou, je fulminai et ressentais au fond de moi une jalousie féroce, une haine profonde.

C’est à mon troisième verre que je sentis ma sœur me faire un câlin dans le dos, serrant ses bras contre mon torse, je finis alors mon verre d’une traite, me dégagea de son étreinte sans douceur et sortit dehors. ...

... Elle me rejoignit et me tint par la main.

— Je suis désolé, je n’ai pas pu obtenir ton jeu, je suis vraiment une merde, disais-je à voix basse.

— Je t’interdis de dire ça ! Puis de toute façon, Abodée me l’a offert.

— Quoi ?

Le salaud a donc pu profiter de la compagnie de ma sœur, de ses sourires et lui a même fait un cadeau, MON cadeau...

— Ah vous êtes là, je te cherchais Valentin, tu as oublié ton petit trophée, il fit une pause et nous regarda moi et Ophélie toujours main dans la main, vous faites un beau petit couple.

Ma sœur sourit et Abodée me fixa avec ses yeux terriblement sombres, il me mettait mal à l’aise, mais en même temps, j’avais une furieuse envie de lui enfoncer la figurine dans la gorge.

— Tu dois t’éclater au lit avec une femme de cette qualité, reprit-il.

J’étais bouche bée, qui peut se permettre de dire ce genre de saloperie ?

— Oh, on ne couche pas ensemble, c’est mon petit frère.

— Et alors ? Quel est le problème ?

— Ce n’est pas moral de coucher avec son frère.

Il s’approcha de ma sœur, la surplombant de toute sa taille et il sourit.

— La morale face au désir, pas sûr que la morale soit de taille...

Il se recula, me fit un clin d’œil et il disparut au détour d’une rue sombre.

Vraiment tout chez lui m’énervait, de ses vêtements noirs à sa manière de parler, tout était prétexte à ne pas me sentir à l’aise en sa compagnie, je me demandais bien ce que pouvait lui trouver Ophélie pour le regarder avec un tel ...