Les dessous d'une peite villle de province (1)
Datte: 22/05/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: caribonex, Source: Xstory
— Voilà !
Je fixe la dernière étagère que je viens de poser, me recule et embrasse du regard mon nouveau chez moi.
Oh, c’est petit, et le tour est vite fait, mais cela reste un f2 avec une belle vue sur un petit parc. Les loyers de cette petite ville de province m’ont permis ce choix et je mesure ma chance par rapport à d’autres. Demain, j’attaque mon premier emploi dans la bibliothèque de la ville et je n’aurais qu’un court trajet à faire pour m’y rendre. D’accord, je suis loin de ma région d’origine, mais je n’y ai plus aucune attache, aussi la quitter n’était pas trop difficile. J’ai profité de ces quelques jours d’installation pour découvrir un peu la ville et ma foi, j’ai un bon feeling.
Le grand jeune homme svelte aux cheveux bruns, aux yeux vert pâle et rieurs ; au teint clair qui me regarde dans le miroir de la salle de bains me fait un sourire d’encouragement et je le lui rends joyeusement, heureux de prendre enfin un vrai départ dans la vie après tant d’années difficiles.
La pluie qui tombe le lendemain matin ne tempère pas mon enthousiasme, et le déluge qui m’attend à la fin de la journée ne douche pas davantage ma joie. Les collègues sont sympathiques, l’ambiance est bonne, le bâtiment est un mélange vraiment réussi d’ancien et de moderne et je puis emprunter tous les livres qui m’intéressent ; sans parler de la paye qui suffit à mon petit train de vie.
Les jours, les semaines se passent et j’ose enfin croire à mon petit bonheur. Je me suis ...
... installé dans une routine entre le travail, mes footings dans le parc municipal et mes séances de piscine. Évidemment, tout cela est bien solitaire, mais grâce au travail, j’interagis avec le genre humain, car aborder les autres ne m’est pas naturel.
Mais si je suis discret, je ne suis pas aveugle et par le biais de mes trois points de chute particuliers (quatre si on rajoute le supermarché), je note les petites amourettes de certains usagers de ces endroits. Cela me donne matière à inventer, développer des histoires, faire s’entrecroiser des destins, des vies, des rêves, voire des cauchemars que je couche sur papier.
Et puis, est-ce dû aux bonnes vibrations que j’émets ? A mon apparence plaisante ? À l’ennui dans la vie des autres ?A mes 23 ans ou encore à ma silhouette sportive ? Je ne sais, mais l’essentiel est que je commence à goûter aux charmes de la vie provinciale.
C’est à la piscine municipale que je suis abordé par une accorte jeune femme qui sollicite quelques conseils techniques. Nous enquillons quelques banalités qui servent à tisser le lien social, à sauver les apparences, mais la lueur dans ses yeux, son attitude (et la mienne) sont claires. Nous nous sommes déjà croisés à quelques reprises et comme bon nombre des mâles présents, j’avais remarqué son sourire lumineux et ses jolies courbes pulpeuses. Elle a sans doute une bonne quinzaine d’années de plus que moi et ses intentions sont assez claires pour qui a dû se battre un peu dans la vie, mais elle a du ...