Triple A (1)
Datte: 20/05/2023,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: Brimbelle, Source: Xstory
... jours d’intervalles, mais elles et moi avons le temps d’une grossesse en écart d’âge et nous ne sommes pas du même millésime. On s’est connues quand on est rentrées en seconde au lycée où suite à un changement d’orientation elles refaisaient leur seconde. Très vite, on est devenues inséparables. Tout le monde nous a appelé les « Triple A ».
Il était un peu plus de dix heures quand maman me déposa devant le portail de la maison d’Andréa. C’est Adriana qui vint m’ouvrir :
—. Alycia ! Rentre ma belle.
— Tu es déjà là !
— Je viens juste d’arriver. Andréa est à la cuisine, suis-moi.
Andréa était assise sur un haut tabouret devant le comptoir de la cuisine sur lequel deux tasses laissaient échapper quelques volutes blanches. Je me suis approchée d’elle pour lui lancer un :
— Salut toi !
J’ai déposé un petit baiser, du bout des lèvres sur les siennes. C’était notre manière à nous de nous dire bonjour et aussitôt Adriana se manifesta :
— Et moi je n’ai pas eu mon petit bécot !
Je me suis retournée vers elle et la bouche qu’elle me tendait. Les mains en appui sur ses cuisses, juste au-dessus des genoux, les reins cambrés, nos deux bouches se sont frôlées pour lui accorder ce qu’elle quémandait.
— Veux-tu un café ?
— Oui, volontiers car ce matin, j’ai un peu de mal à émerger.
— Tu as fait des folies hier au soir, demanda Andréa ?
— Même pas ! Mais j’ai mal dormi. Cette première semaine de boulot m’a tuée et avec ma soirée d’anniversaire, je me ...
... suis couchée tard.
Deux furies me sont tombées dessus pour me couvrir de doux baisers :
— Bon anniversaire, crièrent-elles à l’unisson !
On avait eu la chance de trouver toutes les trois un job pour les deux mois d’été dans une entreprise sidérurgique de la région. Je dis la chance, car cela nous permettait de profiter du transport d’entreprise, d’avoir les mêmes horaires et surtout tous nos week-ends que nous avions prévu de passer ensemble.
La fin de la matinée se passa en discussion autour du comptoir de la cuisine. On parlait de tout et de rien à la fois. Le fait de nous retrouver toutes les trois nous rendait euphoriques et nous cherchions comment occuper ces trois jours de fête nationale. On était trois et nous avions chacune nos envies. Dans ces conditions, pas facile de trouver un accord. Andréa, en bonne maîtresse de maison, proposa de reporter à plus tard cette discussion en précisant qu’il serait toujours possible de profiter au maximum de la piscine qui était de belle taille dans un jardin magnifiquement arboré. Puis pour changer de sujet, elle dit :
— Venez, je vais vous montrer la maison et vos chambres.
La maison était magnifique, très spacieuse, il faut dire que ses parents avaient les moyens, un papa chirurgien et la maman pharmacienne à l’hôpital d’Arles.
— Voici ma chambre, dit-elle, en ouvrant la porte.
Elle était immense ! Ce n’était pas une chambre, mais une suite. Elle possédait son dressing, une salle de bains avec baignoire ...