Service Accueil, second service - Histoires de Sexe

Service Accueil, second service

... pose, je me contente de sourire. Martial sort de sa poche un petit appareil photo numérique, puis tournant autour de moi, il prend quatre ou cinq photos.

— Merci beaucoup. Je vous fais voir le reste de la maison ?
— Allons-y, faites-moi visiter votre palais, Monsieur le Marquis !

Nous visitons quelques pièces du bas, dont la cuisine bien aménagée. Plus à l’écart, le petit bureau et la chambre de Martial, puis juste à côté, une salle de bain. Quand je mets le pied dans celle-ci, je m’exclame :

— Eh bé, vous ne vous refusez rien ! Une baignoire d’angle fermée qui fait aussi office de cabine de douche ! Une autre solde, je suppose.
— Eh oui… Mon métier me permet de mettre le pied dans diverses entreprises… Tout comme le vôtre, il me semble.
— Oui, tout comme le mien, mais il est très rare qu’on propose des affaires comme les vôtres. Pour tout dire, je suis quantité négligeable…
— Vous vous sous-estimez, Élisa…

Je lui lance un petit sourire triste :

— Non, je suis réaliste : moi, je ne passe pas pour le sauveur quand je débarque dans une nouvelle entreprise. Je suis juste un peu plus gradée qu’un pot de fleurs !
— Vous exagérez !
— Pas tant que ça… Avouez que les personnes qui s’occupent de l’accueil ne sont pas très estimées… On est taillable et corvéable à merci.
— Hummm, il est vrai que dans certaines entreprises…
— Dans la plupart, je suis bien placée pour le savoir, Martial… Mais je vous rassure, je ne vais pas vous assommer avec mes gémissements ...

... !

Je n’aurais pas dû employer ce mot ! Martial rétorque aussitôt :

— Il y a un certain type de gémissement que j’adorerai entendre de votre bouche !
— Martial !
— Je vais vous conduire à votre chambre. Suivez-moi.

Passant devant moi, mon hôte embarque ma valise. Nous montons au premier étage. Martial se dirige vers le bout du couloir :

— Je vous propose la grande chambre, c’est la meilleure. De plus, elle possède une petite salle de bain privative.

Je désigne les autres portes :

— Et pas ces chambres-là ?

Martial ouvre une porte et me montre l’intérieur :

— Tout n’est pas encore fini, comme vous le voyez. Ça prend un peu de temps. En réalité, je n’ai que deux pièces habitables à l’étage, deux chambres d’amis, et encore, la seconde n’est pas tout à fait achevée. Ah oui, et aussi des toilettes qui sont opérationnelles, la porte avec les symboles Homme et Femme à la mode Belle Époque.
— Rome ne s’est pas faite en un jour.
— Je crois avoir déjà entendu ça dans votre bouche…
— Oui, je sais : pour ma garde-robe.

Martial soupèse ostensiblement ma valise :

— En parlant de robes, vous en avez pris combien pour avoir une si grande et si lourde valise ?
— On voit que vous ne connaissez pas bien les femmes… une robe par jour, plus un change. Il faut au moins ça. Sans oublier deux ou trois bricoles…
— Quand vous viendrez vivre ici, faites-moi penser de vous réserver une pièce rien que pour vos vêtements.
— Ne vous donnez pas tout ce mal, Martial.
— Et ...