Service Accueil, second service - Histoires de Sexe

Service Accueil, second service

... :

— Avec vous, ça va faire la quatrième fois, si je ne me trompe pas. Sans parler de ce que je n’ai pas su ou pas deviné.

Plutôt énervée, la pouffiasse se retourne vers mon mari :

— La quatrième fois ? Comme ça, la quatrième fois ? Je croyais que c’était la première fois que tu trompais ta femme ! Tu m’as fait tout un cinéma sur le fait que tu étais normalement un mari fidèle, mais que t’avais un mal de chien à me résister !
— Euh… Paméla… ce… c’est pas c’que tu crois…

Et en plus, elle s’appelle Paméla ! Décidément, je suis en train de vivre un sacré cliché ! Je reste posée, tout en énonçant d’une voix sans appel :

— Écoute-moi bien, Pierre, je ne vais pas me répéter deux fois : je demande le divorce, mais comme je suis de bonne nature, ce sera à l’amiable, et non à tes torts exclusivement. Néanmoins, si jamais tu chicanes, si tu fais des difficultés, je te pourrirais la vie à un point que tu ne peux même pas imaginer. Je rameuterais tout le monde, tous tes amis, tes connaissances, y compris ta chère mère, en déballant tout ce que je sais et aussi tout ce que je ne sais pas encore. Ai-je bien été bien claire, mon cher mari ?
— Tu… tu… tu veux divorcer ? Tu veux vraiment divorcer ?
— Oui, je veux divorcer ! Quatre fois, c’est déjà quatre fois de trop !

Je me tourne vers la blondasse, désignant son amant d’un vague geste de la main :

— Si vous en voulez, je vous le donne, avec tous ses habits en prime et ses satanées motos. Je suppose que c’est grâce à ...

... elles que vous vous êtes rencontrés ?

Se redressant à moitié, elle confirme :

— Oui, c’est par le club moto qu’on s’est rencontré. C’est vrai que vous n’allez pas faire d’embrouilles ?
— Si et seulement si mon crétin de mari signe sans broncher les papiers du divorce. On vend la maison, on partage en deux, une part pour moi et une part pour lui. On s’arrangera entre-temps pour la garde des enfants.

Sans complexe, elle acquiesce :

— Moi, ça me va.

C’est tout juste si elle ne me tape pas dans la main en crachant par terre pour sceller notre accord ! Un peu hébété, mon mari proteste mollement :

— Comment ça, ça te va ? J’ai pas mon mot à dire ?

Sa maîtresse lui met aussitôt les points sur les i :

— Estime-toi heureux d’être encore vivant. À la place de ta femme, si j’avais eu un revolver ou un couteau en main, t’aurais déjà été trucidé. Elle accepte un divorce à l’amiable, moi, ça me va très bien. Tu vas dire amen, tu vas gentiment signer ses papiers, et comme ça, on pourra vivre tous les deux ensemble comme tu l’avais évoqué.
— Mais… mais…

Je crois que Pierre s’est avancé un peu de trop, et que sa maîtresse l’a pris au mot. Mon mari s’est embarqué dans une sacrée galère avec cette femme qui sait ce qu’elle veut. Je demande à la blonde échevelée :

— Vous avez un chez vous ?
— Oui, j’ai ça. Pourquoi ?
— Dans ce cas, vous serez gentille d’embarquer avec vous mon futur ex-mari. Moi, je vais en profiter pour changer les draps et retourner le matelas. ...