Service Accueil, second service - Histoires de Sexe

Service Accueil, second service

... Je veux tout connaître de son corps, le toucher, le palper, le goûter. Lui aussi veut faire la même chose avec moi, nos désirs se renforcent mutuellement, s’émulant, allant un peu plus loin à chaque fois, repoussant les limites, outrepassant les frontières de la bienséance.

— Oooh oui ! Encore ! Vas-y ! Lâche tout !
— Aah… aah… Aaah !

Le fait de savoir qu’il jouit en moi, qu’il m’envahit et qu’il m’inonde me fait perdre pied à mon tour. Décollant à nouveau au-delà des étoiles, je mélange ses cris aux siens, nos peaux détrempées soudées l’une à l’autre, nos bras fiévreux noués, son poids de mâle sur mon corps de femme, son sexe qui prend possession de mes entrailles, toute cette alchimie qui fait que je suis complètement à lui, et qu’il est aussi à moi !

Le reste de la nuit est une pure folie de nos corps en sueur qui s’entremêlent, qui s’entrechoquent, qui s’amalgament, qui se fondent l’un dans l’autre, au-delà de toute morale. Tout semble naturel, évident. Emportés dans un autre univers, flottants dans une autre dimension, je suis lui et il est moi, un couple devenu « un », passionnel et fusionnel !

Un grand sourire sur les lèvres, j’ouvre les yeux. Que les choses paraissent simples ! Martial est celui qu’il me faut. En y songeant rétrospectivement, nos corps étaient carrément à l’unisson, la franche impression de fusionner, d’être un seul tout. Avant d’épouser Pierre, j’ai un peu vécu, donc je sais de quoi je parle. Je n’ai pas eu trente-six amants dans ma vie, ...

... mais assez pour me faire une bonne idée de la gent masculine.

— Réveillée, ma chérie ?
— À ton avis ?
— Ah, tu me tutoies ! Dois-je comprendre que je dois prendre mes responsabilités ?

Je caresse sa joue :

— Je crains que oui… Je… j’ai beaucoup aimé, tu sais…
— Moi aussi, j’ai beaucoup aimé. J’ai adoré que tu te donnes à moi de la sorte !

À cette évocation, je rougis un peu :

— Je me demande si je n’ai pas fait une bêtise…
— Laquelle ?
— Parlons franchement : oui, j’ai adoré faire l’amour avec toi. Oui, j’ai le sentiment que… que toi et moi, c’est… enfin… Mais voilà, je reste une femme mariée. Et je crains que toi et moi, ça ne soit qu’une belle aventure.

Martial me caresse délicatement :

— Tu es têtue, ma chérie.
— Je sais… excuse-moi…
— Tu es totalement excusée !

Il dépose un léger baiser sur mon téton, puis sur ma joue. Ensuite, il continue à prendre la parole :

— Hier, j’avais la conviction que tu étais celle que j’attendais. Et maintenant, j’en ai la certitude.
— Reconnais que c’est plus facile pour toi que pour moi !
— Je ne le nie pas. Mais je n’ai pas prévu de te laisser tomber si tu franchis le pas.

Je persifle un peu :

— J’espère bien ! Mais je persiste à croire que tout ça est trop beau pour être vrai !
— Si je puis me permettre une comparaison : tout le monde joue au loto sans trop de conviction, pourtant il y a des personnes qui décrochent le gros lot, ma chérie.
— Hmmm, je suis en quelque sorte ton gros lot ?
— Tu es ...