Désir nocturne (1)
Datte: 06/05/2023,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Petite Chérie, Source: Xstory
J’écris souvent en musique ; selon le texte, un genre musical comme une recherche de résonance entre les sons et les mots, dans un instant présent et bien précis.Ma playlist : "Nightwish" et "Equilibrium", un mix de rock métal, à fond dans le casque ; leur style me convient cette nuit.
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Assise à califourchon sur son bas-ventre, je pose mes mains à plat sur son torse et entame une lente progression en glissant mes paumes de mains pour encadrer son visage, tout en l’observant. Son regard ne vrille pas d’un pouce ; au contraire, il me regarde droit dans les yeux. Il attend.
Accrochage de nos regards : il sait ce que je vais faire. Il l’espère, même.
Toute la fibre de son corps frémit par anticipation comme dans un appel.
Sa main serre ma cuisse droite, depuis le début d’une tendre étreinte complice "vas-y", où le relâchement de la pression de ses doigts signifiera "stop". Notre code dans notre "no limit".
Alors l’une de mes mains, délicatement, effleure sa bouche pour finir par se poser sur son nez afin de l’empêcher de respirer. Son souffle est court. Je guette alors dans ses yeux l’instant de panique qui voudrait que j’arrête immédiatement. Rien.
Je bouge légèrement mes hanches contre lui, flattant son sexe au passage, comme dans cette danse au balancement sur place, binaire, nommée "le branle" ou "lou branlou" (oui, elle existe bien).
La tension monte d’un cran quand j’enserre délicatement son cou de mon autre main, comme une ...
... caresse de plume : je ne veux pas casser mon jouet. Ses yeux se plissent avec une légère esquisse de sourire sur ses lèvres, semblant donner son accord tacite : "continue".
Mon étreinte autour de son cou se resserre. La pulpe de mes mains ressent jusqu’au grain de sa peau, jusqu’aux palpitations du sang dans sa veine jugulaire. Son odeur corporelle – un mélange subtil de sueur mêlée au musc et au vétiver – monte à moi, chatouillant délicieusement mes narines pour m’enivrer. Je reste néanmoins attentive à ses limites, à son plaisir.
Un feu vient irradier mon ventre, incendier ma vulve.
Je serre encore un peu la trachée avant le larynx, juste ce qu’il faut pour réduire l’arrivée de l’oxygène à son cerveau, le plongeant ainsi dans une sorte de doux flottement bien avant la perte de connaissance. Question de doigté, de dosage de pression pour contraindre sa respiration, contrôler son oxygène, sa vie. Frôler la rencontre avec la grande faucheuse, stimuler son excitation – la mienne aussi – par le simple risque encouru ou au fait d’être dans un état de soumission totale.
Je scrute son visage, son regard, guettant ses émotions, ses envies, son plaisir, entre immoralité et culpabilité. C’est jouissif...
Son sexe commence à palpiter, se dressant doucement contre ma fente. Ils se tutoient jusqu’au bout de leurs sens, mêlant ainsi leurs sécrétions.
Question de confiance totale et absolue où l’un s’en remet à l’autre sans barrière, dans un lâcher-prise.
Je serre encore ...