Jaguar, un art de vivre... - Histoires de Sexe

Jaguar, un art de vivre...

... chaude. Elle souriait en regardant devant elle. On sentait qu’elle vibrait avec la voiture qui, elle, ne vibrait pas.

Un petit coup de volant, et nous voilà sur la nationale, direction Cannes. Je me dirigeai ensuite vers le parc de la Valmasque, où il y a de longs trajets entre les arbres, et quelques restaurants sympa aussi. Soyons optimiste !

Corinne continuait à caresser le levier de vitesse, c’était d’un érotisme troublant… Je décidai de me jeter à l’eau.

— Heu, Corinne… comment dire… voilà…
— Oui ?
— Disons que vous avez une façon de caresser le levier de vitesse qui est très, comment dire, très…
— Troublante ?
— Oui, c’est ça, troublante. Suggestive, dirais-je, voire érotique même.
— Oh, je suis désolée, Franck, mais votre voiture, vous ne pouvez pas imaginer, pour moi, c’est comme un fantasme qui se réalise. Elle me fait beaucoup d’effet. Excusez-moi…

Ceci dit, elle continuait à caresser le levier de vitesse, du moins le pommeau en bois.

— Oui, moi aussi, je l’apprécie, pour son confort, son silence, sa puissance, tout ça. Mais vous, on dirait que le levier de vitesse vous passionne, dis-je en essayant de faire de l’humour.
— Oui, je sens la puissance de la voiture à travers le levier, je ne sais pas comment l’expliquer, et ça m’inonde de sensations.

Houlà, c’est le moment peut être de prendre des risques, avec tact…

— Vous savez, Corinne, si vous voulez profiter plus de la voiture, ne vous formalisez pas pour moi, elle et moi sommes tout à ...

... vous. Tout l’après-midi, si vous le souhaitez.
— C’est vrai, ça ne vous embêterait pas ?
— Non, au contraire, ça me ferait très plaisir, et puis, ça fait longtemps qu’on se connaît, nous ne sommes pas non plus des inconnus, non ?
— Faudra que j’appelle le bureau pour prendre mon après-midi, mais ça ne devrait pas poser de problème. Oh la la ! Quelles sensations dans cette voiture…
— Je vous l’ai dit, faites ce que vous voulez, nous sommes à vos ordre, chère Corinne. Enfin, pour quelques heures, dis-je en souriant.
— C’est vraiment gentil, Franck, vous n’imaginez pas le plaisir que vous êtes en train et allez me donner.

Heu, j’avoue que pour une simple balade en voiture, je trouvai sa réponse un peu forte.

— Puis-je me permettre de vous inviter au restaurant, Corinne ?
— Ah non, pas maintenant, plus tard peut-être, mais là, j’ai envie de… Vous n’avez jamais eu envie de votre voiture, Franck ?
— Ben si, c’est pour ça que je l’ai achetée !
— Non, mais je veux dire, physiquement… Vous ne vous êtes jamais… dedans…
— Jamais quoi ? J’avoue que je ne comprends pas trop la question…
— Si, vous comprenez, vous ne vous êtes jamais… caressé… dans votre voiture ?
— Heu non, pas encore du moins. Pourquoi vous me demandez ça ? Elle vous inspire à ce point ?
— Oui, répondit-elle dans un souffle…
— Mais n’hésitez pas, je vous l’ai dit, on est à vos ordres et à vos désirs jusqu’à ce soir.
— Ça ne vous dérangera pas ?
— Ben, ça ne vous dérangera pas si je regarde aussi ?
— ...