1. Le projet artistique (54)


    Datte: 26/04/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Yojik, Source: Xstory

    Maxime narrateur
    
    — Il est 7h00, debout ! Il est 7h00, debout !
    
    Mince, j’en avais marre d’être réveillé comme ça par Paul. Ça devenait insupportable. Il fallait faire quelque chose pour le lui faire payer. Mais pour l’instant, il fallait bien se bouger le cul.
    
    — Y en a marre ! maugréa Amandine à côté de moi.
    
    — Oui, faut lui faire payer.
    
    — C’est clair. Je ne sais pas comment, mais il faut lui faire payer.
    
    Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers le réfectoire. Pour une fois, nous étions dans les premiers, seuls Marie, Germain et les profs étaient là. Elisa nous prit à froid en nous sortant cette nouvelle :
    
    — On a parlé avec Paul. Nous allons discuter avec Dieter de votre demande et de votre proposition.
    
    Un sourire apparut sur nos visages quand la nouvelle réveilla notre cerveau endormi. Mais Elisa doucha notre enthousiasme :
    
    — Ça ne veut pas dire que nous sommes d’accord. Ou que Dieter le sera. Nous sommes en pleine réflexion.
    
    — C’est bien compris, répondit Germain. Mais s’ils nous questionnent, on peut leur dire que ça reste envisageable ? Ou vaut mieux, dire que c’est mort quitte à leur faire une bonne surprise.
    
    — A vous de voir, tant que vous ne parlez pas de nous pour le moment, nous confia Paul.
    
    Ida, Svenja et Stephan arrivèrent, bientôt suivis par le reste de la troupe. Le petit-déjeuner parut anodin, normal pour qui ne savait rien des tractations en cours. Pour un œil averti, il était clair que les regards appuyés de Paul et d’Elisa ...
    ... sur les Allemands étaient le signe de leur imagination en marche. D’ailleurs, les Allemands n’étaient pas en reste puisqu’ils nous regardaient, se remémorant sûrement les frasques du mercredi soir. Ceux qui étaient là purent parler aux Français arrivés plus tard. La décision fut prise de ne pas aborder nous-mêmes le sujet. Et si les Allemands nous posaient la question, nous dirions que nous ne savions pas encore si nous allions accéder à leur demande, mais que la porte n’était pas fermée.
    
    Et, sur le chemin vers le gymnasium, la question ne manqua d’être posée. Ils furent à moitié rassurés, car si nous laissions la possibilité de faire la chose, nous ne donnions pas de réponse définitive, ce qui les maintenait dans une incertitude frustrante. Lorsque Dieter nous accueillit pour cette dernière journée, Elisa et Paul s’isolèrent quelques instants avec lui. Il nous regarda les sourcils levés bien hauts pour marquer son étonnement. A priori, nous savions qu’il était plus ou moins au courant de la relation particulière que nous entretenions avec les profs. C’était de bonne guerre puisque nous connaissions son passé d’acteur. Mais cela dut être les révélations sur le comportement de ses élèves qui le surprit le plus.
    
    Il rit même franchement à un moment dans la conversation. Qu’est-ce qui l’avait fait rire ? Impossible à dire. Néanmoins, je le vis acquiescer plusieurs fois tout en gardant un air amusé. Puis il fut temps de se rendre en cours. Nous étions maintenant bien calés ...
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