Hana
Datte: 22/04/2023,
Catégories:
Oral
lesbos,
Femme,
discrète,
découvertes,
soirée,
hors,
commune,
Auteur: lexdepenny, Source: Revebebe
... je ne l’aurais soupçonnée. Je n’en abuse pas, mais sachant que je n’aurai pas à conduire, je me permets quelques verres supplémentaires. Notre conversation revient vers des sujets moins troublants et l’on s’amuse beaucoup.
Vient le moment de payer. J’insiste pour prendre le vin à ma charge. Anya appelle la serveuse… l’avantage d’avoir une langue en commun. Elle arrive une minute plus tard, un Bic à la main. Elle se penche de nouveau sur notre table et fait l’addition sur la nappe en papier. On se serait crues dans un film de Gabin ! Son chemisier bâille et j’ai cette belle poitrine presque nue à une vingtaine de centimètres de mes yeux. Je fais de mon mieux pour ne pas avoir trop l’air de bigler, mais j’avoue que ces seins m’attirent, beaucoup, même. Pourtant, cette sensation n’est que la partie physique de ce qui fait battre si fort mon cœur. Je ressens une attraction que je n’arrive pas à m’expliquer, moi qui m’explique tout. Une copine bien plus avertie que moi m’avait une fois dit que ça commence par le coup de foudre et que ça se termine avec un goût de foutre. Mais là, devant cette jeune femme, j’avoue que je suis perdue. Pendant ce temps, ça cause polonais, et les deux rient comme des dingues. Ça commence à suffire.
— Alors ? Je peux savoir de quoi il s’agit ? dis-je quand la fille est partie.
— Je lui disais que si elle a envie de te contacter, elle n’a qu’à appeler notre hôtel. Elle a dit qu’elle y penserait. Je suis sûre que tu lui plais.
— Écoute, ...
... Anya. La blague a assez duré. Tu présumes trop.
Mon ton lui dit qu’elle est allée trop loin. Elle s’excuse et l’on rentre, sans, il faut dire, beaucoup parler. Devant ma porte, je lui dis bonne nuit et je rentre. Tout à coup, ma tenue me dérange. J’ai vingt-cinq ans et n’accepte pas qu’on me traite en gamine bête.
Le lendemain matin de bonne heure, je suis sûre que c’est elle qui frappe à ma porte. Je mets la tête sous l’oreiller et me rendors.
Dans la salle de conférence quelques heures plus tard, je me suis assez calmée pour la chercher et mettre les événements de la soirée à leur place.
— Quelqu’un a vu Anya ?
Personne, il paraît. À la pause, je vais d’abord à sa chambre que je trouve ouverte avec les femmes de ménage qui changent le lit. Je cours au bureau, parce que ça commence à m’inquiéter. Là, j’apprends qu’elle a dû partir, une urgence dans sa famille. J’arrive à retenir mes larmes jusqu’à ce que j’arrive dans ma chambre, mais une fois la porte fermée, je me balance sur le lit et je pleure comme une Madeleine. Quelle sotte ! Je me traite de tous les noms. Le téléphone sonne à côté de mon lit. Je saute dessus. Ça ne peut être qu’elle !
— Hello, dit une voix qui n’est pas la sienne.Écroulement mental chez Hana.
— Hello. Who is this ?
Elle me parle et je n’y comprends rien. Puis je reconnais un prénom, Anya. L’inconnue répète ce qu’elle a dit, en parlant plus lentement, et je réalise que c’est du français, mais qu’elle doit le lire sans bien ...