1. Soir d'orage (2)


    Datte: 17/03/2023, Catégories: Erotique, Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... week-end complet avec un mec que tu connais si peu ?
    
    — Viens ! Nous en discuterons devant un verre ! J’ai soif et puis… je vais t’en dire un peu plus et si lundi tu ne me vois pas arriver au bureau… tu pourras faire ce qu’il faut !
    
    — Allons ! Ne dramatise pas tout.
    
    — Ben ! Tu n’as pas l’impression que c’est l’hôpital qui se fout de la charité, là ?
    
    — … Quoi ?
    
    — Tu me demandes si je n’ai pas peur, mais je te sens plus inquiète que moi au final.
    
    — … tu vois les choses sous un angle différent, c’est tout !
    
    — Ouais ? Alors ça devient urgent que tu te trouves un minet qui te fasse grimper aux rideaux ma poule.
    
    — … ? Tu divagues là ?
    
    — Tu crois vraiment ce que tu dis là ? Allez, on va boire un coup ou on disserte sur le trottoir ?
    
    Finalement nous traversons notre rue et le café qui de temps à autre nous accueille un soir se trouve face à nous. Le garçon, toujours prévenant et zélé lorsqu’il s’agit de nanas arrive dans la foulée.
    
    — Alors les «baveuses », ce sera quoi aujourd’hui ?
    
    — Comme d’hab… Jérémie, et arrête de nous appeler «baveuses ».
    
    — Oui ! Pardon miss Alicia. J’ai eu maille à partir avec la justice et c’est juste bon enfant ! Donc deux demis sans faux cols ?
    
    — Pourquoi tu demandes, puisque tu sais nos gouts ?
    
    Il n’a sans doute pas vraiment écouté cette remarque puisqu’il file déjà vers le zinc où son collègue fait couler la bière.
    
    — Je vais te donner l’adresse de l’hôtel où nous allons. Et j’y serai avec un beau mec qui ...
    ... s’appelle Henry.
    
    — Décidément…
    
    — Quoi ? Il y a un problème ? Tu le connais ?
    
    — Non ! Non pas du tout, ce serait une trop longue histoire à te raconter. À la tienne, à ton rencard et puis au meilleur pour toi !
    
    C’est un appel téléphonique qui met fin à notre pot improvisé. Son matou la réclame sans doute plus tôt que prévu.
    
    — Bon ! Je te laisse. Tu as bien saisi l’adresse ? On ne sait jamais, avec ce qui peut se passer de nos jours, il est bon que tu saches où je suis.
    
    — D’accord. Merci et si je ne te revois pas lundi… ou si tu ne m’appelles pas… j’enverrai la cavalerie…
    
    — Ouais, comme dans un western… Mais tout va bien se passer, et tu sais quoi ? J’ai hâte de voir le Monsieur tout… nu !
    
    — Cochonne va ! Tu me raconteras ?
    
    — Mieux ! Si c’est un bon coup, je te le prêterai… mais seulement lorsque je l’aurai utilisé et usé jusqu’à plus faim et soif…
    
    Elle se barre en rigolant et je rentre chez moi. Un long week-end en perspective à ronger mon frein et à régler les affaires courantes de notre cabinet. Je dois aussi préparer une audience du tribunal de commerce de ce prochain mardi. Un restaurant que la crise a assassiné… un de plus devrais-je dire. C’est là mon lot quotidien, que d’aller plaider des reports d’échéances pour de pauvres gens qui avant mars de l’an dernier ne demandaient rien à personne et que notre belle France a oubliés sur le bord de la route. Des aides oui… mais souvent trop tardives qui engendrent une misère inimaginable.
    
    Mais pour ...
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