1. Le tantra rouge


    Datte: 04/09/2018, Catégories: hplusag, asie, hépilé, collection, massage, nopéné, init, articles, Auteur: Jack35, Source: Revebebe

    ... l’in-con-nue. Au con de la nue qui s’installe, un instant, à cheval sur une jambe ou un pied, le temps pour moi d’identifier sans faille le yoni de la masseuse. Ce geste tactile fera sa nudité certaine.
    
    Les deux faces de mon corps, le dos d’abord, escaladeront la paroi de mes sensations conduites par son énergie mise au diapason de la mienne. Comment ? Mystère du tantra rouge.
    
    Ce savoir-faire, énergie pleine fusionnant avec mon énergie ouverte tendant vers sa plénitude, repose sur un savoir-être immense et étonnant chez une personne si jeune.
    
    La tantrika s’ouvrira agilement à l’énergie du corps allongé, puis alangui. Elle acceptera le partage, j’offrirai l’hospitalité à cette intrusion douce et structurante au creux de ma proxémique intime. L’interpénétration des deux concourra à mon plus grand bien-être.
    
    Les mains palpent, explorent le dedans par d’insistantes pressions, ouvrent mes portes encore closes, avec une fermeté soyeuse. Quand elles auront senti le néant du danger, les jambes de la tantrika pourront presser de toute leur masse tantrique mes jambes, la droite, puis la gauche. Les avant-bras aussi entreront dans la danse sur le dos, l’épaule.
    
    L’huile chaude d’amande douce est généreuse. Elle coulera parfois de très haut, si ardente, dans le creux du dos. Un demi-flacon y passera pendant le massage. Bonheur-instant. Reconnaissance. Le dos fournit l’espace à l’exploration pleine, y compris de ses seins ensemble, séparément ; réactifs. Les mamelons font ...
    ... trace au creux de mes pores, caressent l’imagination. Relaxation.
    
    Le menton de la tantrika affinera mon cou. L’inédit à nouveau. Le don unique de soi est là : corps tendu au-dessus du mien pour offrir l’arête du menton au massage cervical.
    
    La tantrika devra s’y reprendre à deux fois pour que je sorte de ma torpeur, juste un peu, pour me retourner. L’instant me révèle l’humidité de mon lingam.
    
    Et elle repart, toujours de bas en haut. Ses deux pieds feront l’inédit ventral : ils inspirent mon lingam. La décalottée manuelle, hyperhuilée est mémorable. Et quand le maître du cœur aura marqué son accord – il hésitera longtemps avant que le plaisir-instant ne l’emporte –, son art à elle d’extraire mon jus aboutira. Bruit de quatre ou cinq lingettes qui sortent de leur enveloppe; essuyage sans urgence. Elle remontera au-dessus du pubis et huilera à nouveau brièvement mon lingam.
    
    Et la tantrika reprendra l’exploration ventrale, insistera avec langueur, d’un mouvement circulaire, sur l’harmonie intestinale.
    
    Mes bras ont été peu pris en compte, comme incidemment, dans les deux positions allongées. Je me rends compte que l’après-extraction de jus est davantage floue dans mon souvenir cinq jours après.
    
    Un massage du troisième œil aura tout le doigté nécessaire. L’équilibrage à l’orientale a ses points de passage. Cela se termine par une extension. Puis je m’assiérai en tailleur pour lui faire part de mes premières sensations. Déjà mon émerveillement face au don de soi, que ...