Histoires de la Bienheureuse Agnès 06
Datte: 04/09/2018,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byDominiknic, Source: Literotica
... l'habitude d'avoir toujours dans son coffre de voiture, une petite étoffe enroulée comme un chiffon. En réalité ce petit rouleau constituait un change : un T-shirt qui emballait un slip propre et un soutien gorge. Certes l'un comme l'autre n'étaient pas tout neuf, le T-shirt était un peu passé, mais ils pouvaient rendre service. La preuve...
C'était pour elle une renaissance de se sentir propre sur elle et ''dans elle''. Elle se sentait revivre et prête à affronter toutes les difficultés et elle savait que dans les jours à venir, celles-là n'allaient pas manquer...
Sa robe n'était pas sèche, loin de là et, sans s'encombrer de toute pudibonderie, elle alla la décrocher et la tenant à bout de bras, elle se mit à courir comme une folle remontant un rang de vigne... La robe flottait telle une bannière au vent du matin et dans le soleil naissant. Agnès riait à gorge déployée, à la fois de se sentir propre et heureuse, et aussi du bonheur d'être une femme et pouvoir quand elle en avait envie d'être baisée et de faire l'amour. Elle avait conscience que ce tempérament de feu que lui avait donné la nature, sa nature, était un privilège et une richesse et parfois aussi, une source d'ennuis. A cet instant, elle plaignait les femmes qui ne pouvaient connaître cela, soit parce qu'elles se l'interdisaient, soit que pour d'autres, leur entourage par exemple, leur interdisaient cette liberté suprême...
Après deux ou trois courses dans les rangs de vignes, la robe n'était toujours ...
... pas sèche. Elle décida alors de reprendre sa voiture et tout en roulant de la tenir à l'extérieur par la fenêtre de la portière, au vent. Elle fit faire demi-tour au véhicule et repartit pour redescendre vers C..., par les petites routes où l'on croisait rarement quelqu'un à cette heure-là du matin et surtout que les vendanges étaient maintenant terminées.
Conduisant d'une main, elle tint la robe dété ainsi, au vent et à l'approche de L..., elle s'arrêta sur le bord de la route et descendant à peine de la voiture, enfila sa robe encore très humide. Certes, celle-ci était évidemment très froissée et encore largement tachée, mais peu importe elle était habillée pour traverser les villages.
Après une petite vingtaine de minutes, elle vit sa maison se profiler au bout de la descente. Elle atteignit l'entrée, tout était fermé. Sans doute Pierre était-il reparti à ses affaires. Elle prit ses clés dans sa voiture, ouvrit la porte. Personne. Un billet sur le petit meuble de l'entrée... Pierre avait griffonné sur une page de bloc :
- '' Je n'ai pas de nouvelles de toi depuis hier soir. Sans doute un appel d'urgence suivi d'un coup dur... A moins que ce soit un bon moment en perspective pour toi... Je t'embrasse. Appelle-moi...''. Agnès le connaissait trop pour ne pas déceler de l'inquiétude dans l'écriture et dans le choix des mots... Double inquiétude : qu'il soit arrivé quelque chose d'embêtant et de fâcheux pour elle, dans son métier et son travail ; inquiétude aussi qu'il ...