Maggie, Maman et Moi (7)
Datte: 03/03/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: luc_marie92, Source: Xstory
... vraiment pas possible ! Une humiliation ! Alors ils se sont séparés, et il y eut cet accord entre eux : ton père ne ferait aucune allusion à cette homosexualité devant toi. Mais à la condition expresse que toi, tu n’en saches rien. Sinon, il demanderait à obtenir la garde. Et ta mère ne le voulait pas, par fierté...
J’étais nu, j’avais un peu froid, le sexe encore moite du sperme que j’avais abondamment versé dix minutes plus tôt dans la bouche de celle qui me racontait le contexte de mes premiers temps. J’en avais les jambes qui tremblaient... J’aurais pu nier, rejeter en vrac ce qu’elle me révélait, mais il y avait dans sa voix cet accent de vérité, calme, assuré, qui se devine et s’entend quand on parle sans fard.
Elle a poursuivi.
— La contrepartie de cet accord, c’est que Solange renonçait à la pension alimentaire, un mois sur deux. Avec aussi l’assurance que jamais ton père n’exigerait que tu le suives en vacances, avec sa nouvelle épouse. C’est la raison pour laquelle elle avait atterri chez nous, dans cette partie pauvre de la ville. Au milieu "des cages à lapins", comme elle disait. Pour moi, cela a été un des meilleurs cadeaux de la vie. Oui, j’ai aimé ta maman. Oui, je crois qu’elle m’aimait aussi. J’en suis sûre, même...
Au début, je lui disais que j’admirais sa culture, son intelligence. J’enviais tout ce qu’elle connaissait. Elle me faisait lire des auteurs. Elle ne me méprisait pas, même si je n’étais qu’une dame de service. Toi et Denis deviez ...
... entrer au collège, quand nous avons commencé à nous aimer vraiment.
J’entendis l’émotion dans sa voix lorsqu’elle reprit
—. C’est elle qui m’a initiée comme on dit "aux plaisirs saphiques". Voilà le vrai gros mensonge que je t’ai fait...
Elle me montra sa cheville droite, et la chaînette qui l’entourait.
— C’est elle qui me l’avait offerte, comme un symbole tendre et amoureux : par cette chaînette discrète, je montrais que je lui appartenais...
Elle a essuyé d’un doigt ce qui devait être une larme à la paupière.
— Quand j’ai commencé à aborder le sujet, la première fois, je voulais y aller en douceur. Susciter tes questions, pour te présenter ensuite la vérité. Il faut que tu saches que Solange voulait que tu la connaisses, un jour. Mais elle n’a pas eu l’opportunité de te le dire elle-même. Sauf que je ne m’attendais pas à ce que tu me parles à ton tour et aussi vite de TON désir pour moi. Tu n’avais pas l’air pressé d’en savoir plus sur elle et moi... Et du coup, je n’ai pas retrouvé le moyen de t’en dire davantage...
— Je n’en reviens pas.
Réplique d’une absolue pauvreté ! Mais c’était tout ce que je parvenais à articuler. Je me rendais effectivement compte que je n’avais guère été attentif à ce que cette femme ressentait. J’avais juste pensé à orienter la discussion vers MOI. MON désir. Pas le sien. Ou bien, son début de révélation m’avait perturbé plus que je n’aurais voulu l’admettre... Après un temps à ne savoir que dire, j’ai demandé :
— Mais ...