La tour génoise - Épisode 1 - Histoires de Sexe

La tour génoise - Épisode 1

... par rapport à l’autre.

Cette villa en imposait vraiment. Construite à la fin du XIXe siècle, elle avait dû connaître des soirées de fêtes comme elle n’en connaîtrait plus jamais.

Les murs de granit rosissaient déjà dans cette fin d’après-midi.

Les deux sœurs jaillirent d’une des voitures en poussant des cris de joie.

— Ohhh ! mais c’est le paradis ici ! s’exclama Laurie.
— Super, ce qu’Axel nous a trouvé ! renchérit Sylvie, ah ! la Corse, j’en ai toujours rêvée !

Laurie fit un tour sur elle-même, regardant autour d’elle :

— La mer ! Et regardez ! Là-haut, il y a une tour génoise ! Oh j’irai y faire un tour pendant mon séjour ici !

Les hommes à leur tour descendirent de voiture.

— Eh bien, je ne suis pas déçu, lança Axel voyant le plaisir des filles.
— Ben, mon vieux, comment as-tu déniché ce bijou ? demanda Éric
— Contrairement à ce que tu crois, ce fut assez simple, expliqua Axel. Le directeur de l’agence est un ami. La maison aurait dû être mise en location l’an prochain, parce que tous les travaux d’aménagement sont loin d’être terminés. Mais à force d’insister, et comme cela leur permettait de financer quelque peu le reste des travaux, j’ai pu la louer pour presque rien. En plus pour eux, la maison sera gardée pendant les vacances.

Les filles s’approchèrent :

— Comment s’appelle le coin ? demanda Laurie.
— On est à la limite de Propriano, à une quinzaine de kilomètres de Sartène. Et la tour au sommet de la colline, c’est la tour génoise ...

... de Campodestro, répondit Axel.
— Allez ! On visite ! déclara Laurie qui ne quittait pas la maison des yeux, et il y a combien de chambres ?
— Oh, mais il y a même huit chambres énormes ! déclara Sylvie, mais une seule salle de douche terminée !
— Bon, on s’organise, déclara Axel, comme la journée se termine, je propose d’aller faire les courses au village, de façon à être autonome quelques jours ! Qui m’accompagne ?
— Je te suis, annonça Laurie en jetant un coup d’œil à Éric.
— Nous, on continue la visite, déclara Éric en entraînant Sylvie.

Nous poursuivîmes le long couloir en ouvrant les portes l’une après l’autre. Tout avait été vidé. Quelques grosses caisses traînaient encore par-ci, par-là dans des pièces plus petites. Éric s’approcha, et en ouvrit une, puis une autre.

— Des chandeliers, s’écria-t-il, des dizaines de chandeliers ! Il y a ici de quoi illuminer un château !

Nous redescendîmes au rez-de-chaussée. Le grand salon remis à neuf laissait entrer la clarté par les grandes baies vitrées face à la mer. La terrasse s’avançait, juste devant, en larges dalles de pierre puis une série de petites terrasses cascadaient jusqu’à l’eau, une vingtaine de mètres plus bas. Un escalier de pierres suivait la pente, bordé au niveau de chaque terrasse d’un pilastre de pierre.

Quelques pins lariccio et de vieux chênes-lièges bordaient l’ensemble, en faisant un rempart bien protégé contre les vents et les curieux.

Éric descendit lentement. Chaque terrasse comportait ...