Wolf story
Datte: 31/08/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
extracon,
Oral
fantastiqu,
sorcelleri,
fantastiq,
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... passant sans plus de cérémonie au tutoiement. Si je suis là ce soir, ce n’est pas pour te servir la soupe. C’est avant tout pour m’assurer que mon poulain ne va pas changer prématurément d’écurie…
Posant son cigare dans le cendrier, Hans-Friedrich ouvrit sa sacoche, dont il tira ce qui ressemblait à un contrat.
— « Business is money », dit-il, me tendant un exemplaire entre son pouce et son index replié.
Mon attention fut soudain attirée par le pouce du producteur, ou plutôt par l’ongle de ce pouce, d’aspect particulièrement repoussant. Une sorte de longue croûte jaunâtre et striée, qui évoquait plus le SDF crasseux que l’homme d’affaire. Je clignai des yeux, incrédule. Le temps de ce simple battement de cil, Offengluck avait replié son pouce, escamotant l’ongle difforme comme un prestidigitateur ferait disparaître une pièce de 3 euros.
— Eh bien ! Qu’est-ce que t’attends ! Lis donc !
Je pris la feuille avec une certaine réticence et commençai à la parcourir. Les lettres dansaient devant mes yeux, se brouillant tel un mirage superposé à la réalité. La seule chose que j’arrivai vraiment à saisir, c’était le montant du contrat. Et pour cause, il explosait au bas de la page en gros caractères : un demi-million d’euros ! De quoi vivre sur un grand pied pour les cinq ou six ans à venir…
Un stylo se matérialisa soudain dans mon champ de vision.
— Vas-y, signe !
— Cinq cent mille, c’est quand même une somme, admis-je en coassant.
— Surtout si l’on considère ...
... que c’est ton cachet pour chacun des douze épisodes.
J’en eus le souffle coupé. Ce type me proposait là une véritable fortune, et tout ça juste pour faire ce que j’aimais ! À la limite de l’audible, un air de violon berçait mes tympans. La douce musique du succès ! J’en oubliai presque la visite imminente de Konstantinos et les malheurs de Sophie… Une calculette s’activa dans un coin de mon cerveau, me délivrant ce message irrésistible : tout ce fric placé ne serait-ce qu’à 4% m’assurerait une rente de malade ! Vingt milles euros par mois ! Et ce, à vie !
Conclusion ? J’allais signer, quels que soient les risques ! Les clauses en petits caractères, ce serait pour plus tard…
Je me saisis du stylo d’Offengluck. C’est que j’adorais ce type, à présent, ongles déformés ou pas ! J’ôtais le capuchon, découvrant une pointe biseautée et de couleur nacre qui ressemblait tout à fait à l’extrémité d’une plume d’oie. Une minuscule goutte d’encre, rouge sang, perlait tout au bout. Drôle d’idée, de parapher un contrat avec ce genre de stylo. Une lubie de producteur pour convoquer la chance, comme ces téléphones portables à la sonnerieOld Style.
À peine avais-je entamé mon paraphe, un grand « O » écarlate du plus bel effet sur l’éblouissante blancheur de la feuille, que l’infortune s’invitait subitement dans mon salon. Un homme entièrement nu, à la crinière en bataille et au sexe tout aussi flasque que démesuré, venait de franchir la porte de notre chambre. Le désastre en marche ...