Tombés du ciel (34)
Datte: 08/01/2023,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Yojik, Source: Xstory
... les bras ballants, sans rien dire.
— Victoire ? Tu as des douleurs à la tête ?
— Non, ça va... Karima ?
— Oui ?
— J’ai peur, je n’arrive pas à dormir. Je ne veux pas être toute seule. Je veux mon papa..., répéta-t-elle doucement.
— Il fait tout ce qu’il peut pour vite rentrer.
— Je veux un câlin de mon papa, insista Victoire.
— Tu veux que je t’en fasse un ?
— Oui. Je veux dormir avec toi, j’ai peur.
— Oui, viens ma chérie. Viens.
Victoire avança doucement et s’allongea à côté de Karima. La trentenaire sentit la jeune femme toute triste, apeurée et malheureuse. Victoire se tourna vers Karima et plongea son visage contre la poitrine de la jeune femme. Karima l’entendit renifler et pleurer ; elle la serra dans ses bras aussi fort que possible, les larmes commençant à lui monter aux yeux :
— Mon pauvre petit bébé. Je t’aime, je suis là.
— Merci. Je t’aime aussi. Je suis désolée d’être venue t’embêter avec ça.
— Non, non, je suis là pour toi ma chérie. Demain, on ira avec ton père à la gendarmerie.
— Non, non, c’est pas la peine. C’est pas grave, j’ai rien de cassé...
— Si c’est grave, Vic. Il faut tout de suite le stopper.
— Mais c’est ma faute. Je lui ai fait des reproches, je me suis prise pour sa mère. Je l’ai traité de connard.
— Peu importe. Rien ne peut justifier ou atténuer ce qu’il a fait. Tu n’es responsable, coupable de rien. Seul Ugo est fautif. Il pouvait partir, te répondre calmement. Certainement pas te frapper. ...
... C’est juste inexcusable et condamnable !
— Je croyais qu’il m’aimait.
— On n’aime pas quelqu’un si on la frappe !
Karima se tendit comme un arc, la colère montait en elle telle la lave d’un volcan prêt à entrer en éruption. Mais un sanglot, un soupir de Victoire et l’amour qu’elle éprouvait pour la jeune fille prit le dessus. Elle la serra contre son cœur et lui embrassa le front.
— Allez, repose-toi mon petit cœur.
— Kari... Tu vas être une super maman. Tu l’es déjà pour moi, répondit Victoire.
Elle se redressa et fixa intensément Karima.
— Moi, je voulais qu’on m’aime après le départ de maman.
— Mais elle t’aime.
— Je sais mais elle est partie. Papa, il m’aime. Et toi aussi, tu es là pour moi. Comme ma maman l’aurait fait. T’es ma deuxième maman. Celle de ma vie d’adulte. Je t’aime.
Sans lui laisser le temps de répondre, Victoire embrassa Karima. Celle-ci fut choquée de ce baiser, loin d’une simple marque d’affection. C’était un baiser tel qu’elle pouvait en échanger avec Alicia ou Bérénice. Elle voulut le rompre car elle le trouvait inapproprié mais Victoire insista. Sa langue força le passage et toucha celle de Karima qui succomba immédiatement. Elle tenta une dernière fois de faire cesser la jeune femme :
— Non, arrête. Tu n’es pas en état de faire ça...
— Non, j’ai envie, j’ai besoin d’un contact doux, aimant. J’ai besoin de toi, je te veux, toi.
— Tu n’es pas dans ton état normal, Vic. Arrête... Je t’aime. Je te désire mais pas ...